Facebook attaqué en justice par… un boulanger

Facebook n’a pas que des fans et le service compte ainsi de nombreux détracteurs à travers le monde. Un boulanger originaire du Puy-de-Dôme a même décidé d’attaquer l’entreprise américaine en justice suite à une usurpation d’identité.

Philippe Seramy est artisan-boulanger et il a ouvert sa boutique dans le village de Bourg-Lastic, une commune du Puy-de-Dôme comptant un peu moins de mille habitants.

Boulanger

En mai, l’homme a reçu un appel étrange d’un de ses amis. Ce dernier était en effet tombé sur une page Facebook créée en l’honneur de la boulangerie de l’artisan en traînant sur la plateforme.

À l’origine du conflit, une page Facebook diffamante

Seul problème, la page en question n’était pas des plus positives et elle présentait même des photos mensongères et malveillantes, des photos visiblement destinées à porter atteinte au commerce.

Philippe Seramy s’est immédiatement rendu sur place pour constater l’ampleur des dégâts. Ne connaissant rien à Facebook, l’homme a alors fait appel aux services d’un prestataire afin de faire supprimer cette page. L’entreprise américaine n’a pas accédé à la demande en dépit des pièces présentées par l’artisan pour prouver sa bonne foi.

Faute de mieux, le commerçant s’est donc tourné vers une avocate pour lui demander de l’aide.

L’artisan pensait qu’une lettre adressée aux bureaux français suffisait, mais cela n’a pas été le cas. L’avocate a en effet dû adresser sa demande au siège irlandais et faire ainsi traduire tous les documents en anglais tout en faisant appel aux services d’un huissier basé là-bas. En tout, le propriétaire de la boulangerie a dû débourser entre cinq et six mille euros pour pouvoir mener la procédure à son terme.

Plusieurs milliers d’euros de frais

Facebook a fini par obtempérer et la page a été supprimée en novembre, soit environ six mois après avoir constaté sa création.

Philippe Seramy ne compte cependant pas en rester là. Il a en effet l’intention d’engager des poursuites contre l’entreprise afin de se faire indemniser des frais de procédure. En outre, il souhaite que l’entreprise lui communique les identifiants de la personne à l’origine de la création de cette page pour la poursuivre à son tour et l’attaquer en diffamation.

L’artisan estime en effet avoir subi un préjudice moral important et il voit ainsi la création de cette page et les informations communiquées par cette dernière comme une atteinte à son honneur.

L’audience en référé aura lieu le 25 janvier au tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand.

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