Facebook : la lutte anti-fake news du service est-elle efficace ?

Facebook fait la guerre aux fake news ou fausses informations qui sont publiées et partagées sur sa plateforme depuis plusieurs mois. Dans son combat, le géant des réseaux sociaux n’a pas lésiné sur les moyens : création de nouvelles fonctionnalités, collaboration avec plusieurs médias, embauche de modérateurs… Pourtant, selon une étude menée par des chercheurs en psychologie de l’université de Yale, les efforts du réseau social seraient vains et inefficaces.

Les mesures prises par Facebook ne feraient qu’exacerber les conséquences négatives des fake news. D’après les informations rapportées par le site Politico, Facebook rejette fermement les résultats de cette étude, arguant que les solutions mises en place ont prouvé leur efficacité.

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La plateforme refuse cependant de trop s’étaler sur le sujet, ainsi que de publier les statistiques sur l’évolution de son combat anti-fausses informations.

Les internautes seraient crédules

L’étude a été menée sur 7 500 utilisateurs à qui les chercheurs de Yale ont présenté pêle-mêle plusieurs informations et fake news publiées sur Facebook entre 2016 et 2017. Seuls 3,7 % des internautes ont douté de la véracité des infos qui ont été signalées comme étant fausses.

Pire encore, signaler les contenus fake a entraîné des conséquences négatives inattendues. Cela a ainsi eu pour effet de pousser les internautes à croire davantage toutes les infos qui ne sont pas signalées.

La méthode ne ferait ainsi que renforcer le pouvoir des fake news d’après les chercheurs. Certaines informations pourraient passer les moyens de filtrage mis en place par Facebook.

Après tout, les médias partenaires ne peuvent pas examiner toutes les informations postées sur la plateforme.

Fake news, quels sont les plans de Facebook ?

Pour lutter contre la propagation des fake news, Facebook fait contribuer ses utilisateurs ainsi que des tiers. Ces derniers sont invités à « signaler » les informations jugées fausses.

Les contenus signalés sont ensuite marqués par la plateforme, en partenariat avec des organisations tierces de Fact Checking, comme « à prendre avec précaution ». Les news signalées sont également remontées vers des médias tiers qui se chargent de valider la véracité des contenus ou pas.

Pour ce faire, Facebook a fait équipe avec plusieurs médias. En France, le leader des réseaux sociaux s’est associé avec Le Monde, l’Agence France-Presse (AFP), BFM-TV, France Télévisions, France Médias Monde, mais aussi avec L’Express, Libération et 20 Minutes. Aux États-Unis, la collaboration s’est faite avec ABC News, AP, FactCheck.org, Politifact et Snopes.

La plateforme sociale de Mark Zuckerberg compte étendre ce type de collaborations dans plusieurs autres pays, dont l’Allemagne.

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