Facebook s’attaque aux campagnes de dissuasion des électeurs

Les multiples opérations de désinformation pendant la campagne de 2016 restent dans les esprits des Américains. La diffusion de fake news ne fait d’ailleurs que s’amplifier, ce qui oblige Facebook à prendre des mesures drastiques. Le réseau social a récemment supprimé plusieurs centaines de comptes qui auraient mené des actions de manipulation électorale.

La plateforme surveille de très près les contenus destinés à « dissuader ou empêcher les gens de voter » explique Jessica Leinwand, responsable des politiques publiques de Facebook. Le service filtrera par exemple tout contenu prétendant qu’il serait possible de voter par SMS.

Facebook vient de mettre sur pied une cellule de crise qui surveillera en temps réel les flux de contenus en lien avec les élections US de mi-mandat.

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Pendant la campagne de 2016, des contenus viraux colportaient toute sorte d’informations électorales erronées. Nombre de ces opérations de désinformation visaient particulièrement les méthodes de vote.

Facebook s’intéresse de plus près à ces contenus qui désinforment les internautes sur le fait que leurs voix comptent ou non. Cela peut être une affirmation de ce type : « Si vous votez à la primaire, votre voix aux élections générales ne comptera pas. »

Facebook s’attaque également aux dark posts. Ce sont des messages envoyés à un public précis et à un horaire bien déterminé. Une fois consulté par les internautes, les dark posts disparaissent automatiquement. Ni l’équipe de campagne adverse ni les autorités électorales ne sont capables de réagir face à ces contenus.

Facebook compte sur le concours des citoyens et des autorités électorales

La plateforme donne au public la possibilité de signaler les « informations électorales incorrectes. » Plus précisément, il s’agit de posts, de partages de posts ou de commentaires faisant la promotion de « fausses déclarations sur les dates, les lieux, les horaires et les conditions requises pour voter. » Facebook met aussi en place un « canal de signalement dédié aux autorités électorales de l’Etat. »

Samidh Chakrabarti, responsable élections et engagement civique, explique que la cellule de crise se prépare au « pire des scénarios » comme de contrecarrer le lancement simultané de plusieurs campagnes de désinformation.

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