Depuis que la pandémie est devenue mondiale, l’entreprise de Mark Zuckerberg filtre plus sérieusement les informations circulant sur sa plateforme. Récemment, des comptes liés à l’organisation Qanon ont été modérés pour cause de désinformation. Même Donald Trump a été censuré pour avoir tenu un discours erroné sur l’immunité des enfants face au Coronavirus.
Les Américains vont se choisir un nouveau président dans quelques semaines, alors le réseau social fait très attention aux activités qui pourraient influencer, de près ou de loin, le vote des citoyens. Régulièrement, de faux comptes Facebook et Instagram sont créés pour stimuler l’engagement de vrais utilisateurs, en partageant des informations et en créant des groupes.

Heureusement, les modérateurs veillent au grain, en supprimant les identifiants suspects et les traces de leurs activités. C’est ce qui s’est passé récemment.
Des publications qui concernent les États-Unis
Les coupables partageaient souvent des actualités mondiales, mais Donald Trump et son adversaire Joe Biden étaient aussi parfois concernés par les publications. L’audience ciblée n’était pas essentiellement américaine, car les langues utilisées étaient le chinois et le philippin, en plus de l’anglais. Par contre, sur certaines publications sont relayées des activités de bateaux états-uniens au sud de la Chine.
À la différence des « fake news », les sanctions ne sont pas appliquées à cause de la nature des publications, mais plutôt en raison du comportement considéré comme « inauthentique ». En octobre 2019, des comptes provenant de l’Iran et de la Russie ont également été supprimés pour les mêmes raisons.
Un réseau avec peu d’influence
Dans le pays de Mao, seulement 6 comptes Instagram ont été repérés comme étant faux, puis retirés de la circulation, mais il y en a eu 155 sur Facebook. Ces fausses identités ont servi pour créer et gérer 11 pages et 9 groupes. Le gouvernement de Pékin n’est apparemment pas impliqué, selon les responsables.
Cependant, l’Empire céleste n’est pas le seul pays où un nettoyage a eu lieu. Pour les Philippines, ce sont 31 pages qui ont été supprimées par les modérateurs, en même temps que 57 comptes Facebook et 20 sur Instagram.
Les réseaux n’étaient pas encore assez influents pour toucher gravement les États-Unis, néanmoins on estime qu’un total de 61 000 personnes ont adhéré aux groupes suspects. La plupart étaient des locaux qui ne savaient pas qu’ils avaient affaire à des manipulateurs d’opinion. Les pages supprimées étaient suivies par environ 133 000 personnes.