Facebook veut supprimer les photos de revenge porn avant leur publication

En avril dernier, Facebook a dévoilé de nouveaux outils de signalement. Dernièrement, le numéro un des réseaux sociaux a annoncé qu’il va tester un nouvel algorithme qui sert à lutter contre le « revenge porn » ou la « vengeance pornographique ». D’après le porte-parole de la firme américaine, il s’agirait d’une première. En l’occurrence, l’Australie a été choisie comme territoire d’expérimentation.

La vengeance pornographique est un acte condamnable qui consiste à publier des contenus sexuels d’un individu sans que celui-ci ait consenti. Cette pratique n’est pas nouvelle, mais elle s’est considérablement intensifiée avec la popularité des réseaux sociaux. En France, elle est sanctionnée par la loi et passible d’une très lourde amende.

Revenge Porn Facebook

Après l’Australie, Facebook envisage d’étendre le programme dans d’autres pays, notamment aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni.

Une démarche proactive

Pour l’heure, le système mis en place par la plateforme ne suffit pas pour empêcher la publication de photos intimes. Plutôt curative que préventive, la méthode actuelle consiste à soumettre le contenu signalé à une équipe de vérification. Un algorithme effectue ensuite la suppression et empêchera de nouveaux uploads.

L’idée de Facebook consiste alors à effacer les images ou vidéos intimes avant que celles-ci ne soient partagées. À travers cette démarche proactive, l’algorithme apprend à ne pas valider les images ou vidéos sexuellement explicites. Il s’entraîne également à identifier et à supprimer les contenus similaires avant leur publication.

L’outil est une extension de ceux utilisés sur Facebook, Messenger et Instagram. Il s’agit du fruit d’une collaboration entre le réseau social et des experts en sécurité.

Un portail national de signalement

Le choix de l’Australie par la firme de Zuckerberg n’est pas un hasard. En effet, le gouvernement australien a investi la somme de 4,8 milliards de dollars australiens dans un système de contrôle de publications qui s’est révélé plutôt efficace.

Concrètement, il s’agit d’un portail national de signalement permettant aux habitants du pays de signaler des contenus inappropriés. Derrière le portail se trouve le Bureau de la sécurité du gouvernement.

« La sécurité et le bien-être de la communauté Facebook sont notre priorité », a souligné Antigone Davis, la responsable de la sécurité chez Facebook, dans un communiqué.

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