La Terre n’est pas protégée par un rempart infranchissable. L’atmosphère a beau nous protéger des petits astéroïdes, elle n’est pas en mesure d’arrêter les plus gros corps. Et il arrivera peut-être un jour où nous aurons à faire face à une menace venue de l’espace.
Justement, si l’on en croit cette étude surprenante, alors la solution du missile ne serait pas si mauvaise que ça.
Vous le savez sans doute, mais la Terre a été souvent frappée par des astéroïdes par le passé. Le plus connu d’entre tous est sans doute celui à l’origine du cratère d’impact de Chicxulub. Il est en effet à l’origine de la disparition des dinosaures.
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Et si un astéroïde frappait la Terre ?
Si ces collisions sont assez rares, elles n’en restent pas moins dangereuses pour autant.
Le meilleur exemple reste d’ailleurs celui du superbolide de Tcheliabinsk. En 2013, un corps de seulement 15 mètres de diamètre a en effet explosé au-dessus de l’oblast du même nom. Et en dépit de sa petite taille, il a provoqué l’explosion de plusieurs milliers de fenêtres et l’effondrement du toit d’une usine. De nombreuses personnes ont également fini à l’hôpital.
Les astéroïdes sont donc dangereux et ce n’est pas un hasard si la NASA et d’autres agences travaillent sur des solutions permettant de les dévier. Solutions qui feront d’ailleurs prochainement l’objet d’un test grandeur nature dans l’espace.
Cela étant, que pourrions-nous faire si un tel corps filait dans notre direction à cet instant précis, et alors que nous n’avons pas encore déployé de ligne de défense efficace ?
Toute la question est là. Et la réponse qui viendra à l’esprit de pas mal de monde, ce sera sans doute de faire appel à un missile.
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Le missile, une option à considérer
Patrick King, un physicien travaillant pour l’Université Johns Hopkins dans le Maryland, a justement cherché à déterminer si cette option était vraiment raisonnable. Avec son équipe, il a donc développé plusieurs modèles reposant sur une bombe nucléaire d’une puissance d’une mégatonne et sur un astéroïde de 100 mètres de diamètre.
Afin d’avoir la vision la plus large possible, les chercheurs ont ensuite analysé cinq orbites différentes avec des détonations effectuées entre une semaine et un mois précédent l’impact.
Contre toute attente, les résultats sont plutôt… disons optimistes.
En frappant l’astéroïde deux mois avant la collision prévue, nous serions en effet en mesure de réduire les effets de la pluie de roches à 0,1 % de la masse d’origine.
Cela étant, il reste un problème de taille à résoudre. A ce stade, il est difficile d’évaluer avec précision les régions qui seraient touchées. Si la plupart de ces débris aurait une chance accrue de finir au fond de l’eau, certains pourraient en effet frapper des zones habitées.
Patrick King, de son côté, pense donc que l’option du missile serait à étudier en dernier recours. Il lui paraît plus prudent de chercher à modifier la trajectoire d’un astéroïde pour le dévier de sa route. Ce qui est justement l’objectif de la mission DART.
La recherche est disponible à cette adresse.