Faites connaissance avec le premier animal qui n’a pas besoin d’oxygène pour vivre

Le 24 février 2020, une équipe de chercheurs de Tel-Aviv a annoncé la découverte d’un parasite pour le moins particulier baptisé Henneguya Salminicola. Il s’agit du premier animal qui n’a pas besoin d’oxygène pour vivre.

Dans une étude publiée dans la revue PNAS, les scientifiques ont expliqué que « la respiration aérobie, l’un des chemins métaboliques les plus importants, n’est pas omniprésente » chez cet animal parasite du saumon qui appartient au groupe des cnidaires.

Un ciel bleu
Crédits Pixabay

Les chercheurs qui ont découvert l’existence de Henneguya Salminicola ont suggéré qu’il pourrait être « issu de la méduse. »

Un animal dépourvu d’ADN mitochondrial

En plus d’être dépourvu de gênes respiratoires, cet animal parasite n’aurait pas non plus de génome mitochondrial. Les chercheurs sont arrivés à ces conclusions en effectuant un séquençage profond de l’ADN de Henneguya Salminicola. Les résultats de leur analyse ont d’abord laissé les scientifiques perplexes. C’est la première fois que l’on découvre l’existence d’un animal multicellulaire qui peut se passer d’oxygène pour survivre, contrairement aux organismes eucaryotes qui peuvent être de types anaérobie.

Pour s’assurer qu’ils ne faisaient pas d’erreurs, ces chercheurs ont effectué des comparaisons avec les séquences de l’ADN de Myxobolus squamalis, un parasite de la même famille que le Henneguya Salminicola. La présence de gènes respiratoires dans ce parasite a prouvé que Henneguya Salminicola était bien unique en son genre.

Des gènes qui ont disparu au cours de son évolution

D’après les scientifiques, le Henneguya Salminicola avait un système respiratoire aérobie durant les premières phases de son évolution. Les gênes respiratoires auraient donc disparu au cours de son développement. Les chercheurs se sont ensuite penchés sur le mode de survie de ces parasites.

Leur première hypothèse serait qu’ils dépendraient entièrement de leur hôte, qui est dans ce cas-ci le saumon. C’est ce qui leur permettrait de vivre sans avoir besoin d’oxygène. Étant donné que l’hôte assure déjà toutes les fonctions nécessaires à la survie des Henneguya Salminicola, ces parasites se débarrassent donc de leurs propres fonctions au fil de leur évolution. D’après les scientifiques, il s’agit du phénomène évolutif de simplification. Toutefois, ils ne sont pas encore sûrs de cette hypothèse et explorent d’autres possibilités.

La découverte de ce parasite permettrait à la communauté scientifique d’en apprendre plus sur l’évolution de la vie sur Terre.

crédits PNAS

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.