
Fermer son compte Facebook aurait des effets positifs sur le moral d’après une étude
Les utilisateurs de réseaux sociaux ne le savent que trop bien : ces services inondent de publications souvent pessimistes. Qu’il s’agisse de l’avenir, des tensions politiques et autres enquêtes, traîner trop longtemps sur Internet peut vite mettre un coup au moral. Et parmi ces services, on trouve notamment Facebook, plusieurs fois épinglé pour ses scandales liés à la vie privée et autres fake news relayées massivement malgré les efforts de la modération. Pour mesurer l’impact de Facebook sur le moral, des chercheurs de l’Université de Stanford et ceux de New York ont mené une étude pendant un mois.
Les deux universités ont recruté des participants privés de Facebook pendant 30 jours pour mesurer leur ressenti vis-à-vis de cette privation.
Matthew Gentzkow, coauteur de l’étude, explique que les personnes de l’étude ont connu une vie plus active après s’être détournées de Facebook.
Facebook nuirait en général au moral des utilisateurs
Après un mois d’étude, Matthew Gentzkow a donc noté que les cobayes passaient plus de temps à pratiquer des activités sociales. Mais là où le coauteur a été surpris, c’est que ces derniers ne se sont pas rabattus sur d’autres réseaux sociaux comme Twitter ou Snapchat.
La privation de Facebook semble les avoir poussés à entreprendre en dehors de ces services chronophages.
En revanche, l’étude note que l’actualité politique était moins suivie par les cobayes, qui se rabattaient sur la télévision pour s’informer. En dehors des réseaux sociaux, ces derniers se sont mis à avoir des avis beaucoup moins radicaux qu’à l’habitude. Facebook créerait donc des idées plus tranchées à travers la consultation de publications politiques.
Quitter Facebook pour 100 euros est largement suffisant
Mais là où l’étude est encore plus intéressante, c’est sur le modèle de recrutement des cobayes. Ces derniers ont vu apparaître sur leurs profils une publicité leur demandant pour combien ils pourraient quitter Facebook.
En général, 100 euros ont été nécessaires pour que les personnes recrutées se soumettent à cette privation de Facebook pour un résultat positif d’après l’étude : une approche moins sombre et pessimiste du futur, un moral beaucoup plus positif.
Au final, quitter Facebook améliore le moral mais empêcherait d’être plus informé. Un mal pour un bien ? C’est en tout cas ce que l’étude semble démontrer.