Fin de partie pour Zone Téléchargement

Zone-Téléchargement n’est plus. La Gendarmerie Nationale vient effectivement d’annoncer sur Twitter la fermeture du site suite à une enquête menée conjointement par la Section de Recherche de Toulouse et par le C3N. Pas de doute, 2016 est la pire année possible pour les pirates.

Et encore, ce n’est rien de le dire, car les fermetures se sont enchaînées à un rythme soutenu depuis le début de l’année. Parmi celles qui ont fait le plus de bruit, on peut notamment citer celle de KickAss Torrents ou encore celle de What.cd, mais la liste est évidemment loin d’être pleinement exhaustive.

Fin Zone-Téléchargement
Zone-téléchargement, c’est fini.

Zone-Téléchargement, pour sa part, était extrêmement populaire chez les pirates francophones, et notamment chez les amateurs de DDL. Et donc de téléchargements directs.

Zone-Téléchargement, c’est fini !

Le site était en effet à la tête d’un catalogue riche de plusieurs milliers de références classées soigneusement par les administrateurs du site. Il ne se limitait d’ailleurs pas aux films ou aux séries et il était ainsi possible de trouver des animes, des jeux, de la musique et des applications crackées.

Ces contenus n’étaient pas hébergés directement sur les serveurs du site, mais sur des plateformes tierces comme Uptobox, Turbobit, Rapidgator, Uplea ou même 1Fichier. Les liens partagés étaient tous protégés par un service tiers du nom de DL-Protect, un service qui avait été souvent pointé du doigt par Google par le passé et notamment par le filtre intégré à son navigateur.

Si l’on en croit le message (succinct) publié par la Gendarmerie Nationale, alors la SACEM serait derrière la demande de fermeture du site. Elle aurait été exécutée par le C3N et donc par le centre de lutte contre les criminalités numériques. Rattaché à la gendarmerie, il s’est fait une véritable spécialité de ce genre de dossiers et il lui arrive fréquemment d’intervenir pour faire valoir la propriété intellectuelle des ayants droit.

Dans ce cas précis, le préjudice estimé s’élèverait à 75 millions d’euros environ. Pour le moment, nous ne savons pas si la gendarmerie est parvenue à remonter les traces des administrateurs du site.

MAJ : Sept personnes auraient été interpellées, dont trois qui ont été placées en garde à vue.

20 réflexions au sujet de “Fin de partie pour Zone Téléchargement”

  1. @FRÉDÉRIC PEREIRA : sauf que la page FB en question n’était pas affiliée au site en question, il y avait un bandeau sur le site qui disait en gros ” certaines personnes utilisent notre nom sur les réseaux sociaux , nous n’avons aucun compte officiel que ça soit par FB ou twitter”

    Répondre
  2. Bonsoir

    J’ai toujours pensé que tous ces sites de téléchargements ” illégaux ”
    représentaient aux yeux de UGC Pathé Gaumont etc … Une sorte de
    panels représentatif sur les films proposés ; Je m’explique : Lorsqu’un
    film n’ayant pas encore eu de visa pour la france ou qu’aucune
    production n’a pas encore été faite en France pour ledit film il serait
    préférable de le tester avant d’injecter des millions d’euros dans sa
    production ? non ? Quand on voit que sur le site ” illégal ” ( soit
    disant ) Zone de Téléchargement on pouvait avoir toutes sortes de
    qualités formats commentaires avec notations ! J’imagine la mine d’or
    que cela peut représenter pour ceux qui désiraient voir ces ces domaines
    fermer . Scier la branche sur laquelle on est assis me parait un peux
    trop simpliste . J’ai déjà vu des films sur ZT qui n’avaient pas de
    sorties prévues en France et qui étaient disponibles en qualité 1080i
    en Blu-ray avec des voix françaises ( pas Québecois ) ! et surtout
    surtout ! cerise sur le gâteau : Le lien pour visualiser LA BANDE
    ANNONCE direct avec Allo Ciné !! Là il faudra m’expliquer parce que
    méchant Zone Téléchargement : J’y crois pas . Tout ça c’est de la ”
    couille en boite ” .

    Répondre
      • alors que le cinéma est en forte hausse ainsi que le contenu demat’.. Les blu/Dvd se vendent plus car le mode de conso à ‘évoluer.
        C’est des dinosaures assoiffés de notre pognon ces gens.
        Faudrait aussi leur rappeler qu’un téléchargement n’est pas une perte sur le film/musique…Les gens découvrent souvent un film qu’il n’aurait jamais été voir au ciné.

        Répondre
        • Et que dire de la chronologie des médias ? Sans elle, Netflix et tous les services concurrents auraient bien plus de latitude et les gens n’auraient plus besoin de télécharger.

          Suffit de regarder ce qui se passe pour la musique. A l’heure actuelle, les gamins ne savent même plus ce qu’est un MP3. Quand ils veulent écouter de la musique, ils ne vont pas sur les plateformes illégales mais sur Spotify, Deezer, SoundCloud et compagnie.

          Répondre
  3. Je me demande sur quelles bases juridiques ils se fondent pour justifier l’arrestation étant donné que le site n’HEBERGE aucun contenu.

    Enfin bon, quand on voit Mégaupload, Pirate Bay, y’a pas à s’en faire, ils réouvrent tous très vite !

    Répondre
  4. Le site ne proposait aucun téléchargement direct
    il ne faisait que donner des liens vers des serveurs ou des hébergeant
    Ce qui est juridiquement bien distinctive non?
    bientôt sera le tours des grand sites de Streaming illégal

    Répondre
  5. En général, ces sortes de fermetures sont suivies par la création de services encore meilleurs. Voyez la différence entre les saloperies et les virus du temps de la mule et les choix éclectiques de fichiers de haute qualité proposés par Zone Téléchargement, dont le public – mise à part une bande de trolls au service d’un parti raciste – était d’un niveau exceptionnel.

    Ce site, qui offrait un grand nombre de films rares ou même introuvables, avait certainement une fonction culturelle dont les pouvoirs publics pourraient s’inspirer plutôt que de subventionner des « installations » d’art conceptuel qui sont des arnaques cyniques de pseudo-artistes qui ne sont pas plus honnêtes que Pirate Bay et contribuent moins au bien public.

    Pourquoi ne pas mettre gratuitement à la disposition du public les œuvres que leurs propriétaires ne prennent plus la peine de lui procurer ? Pourquoi ne pas assortir la propriété intellectuelle d’un devoir de diffusion ?

    En attendant, prenez garde au peer to peer (p2p) : en France, c’est HADOPI à tous les coups : comme il n’y a presque personne à prendre, ils ne vous rateront pas.

    Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.