Finalement, l’astéroïde 2006 QV89 ne devrait pas s’écraser sur la Terre au cours de ce prochain siècle

La NASA, l’ESA et les autres agences spatiales suivent de près tous les astéroïdes dotés d’une orbite les approchant de notre planète. L’un d’entre eux a créé un certain émoi dans la communauté scientifique : 2006 QV89. Logique, car ce corps, classé dans les astéroïdes de type Apollon, présentait un fort risque de collision avec la Terre. Il y avait en effet une chance sur sept mille pour qu’il percute notre monde le 9 septembre 2019.

Le mois dernier, l’ESA et l’Observatoire européen austral ont mené une étude plus poussée et ils ont finalement exclu cette possibilité.

Simulateur astéroïdes
Crédits Pixabay

Une nouvelle qui a été plutôt bien accueillie, comme on peut s’en douter.

2006 QV89, un astéroïde qui suscite l’intérêt des astronomes

Si 2006 QV89 n’est pas le plus imposant de sa catégorie, son diamètre atteint tout de même les trente mètres et le corps est donc plus massif que celui qui a explosé dans le ciel au-dessus de l’oblast de Tcheliabinsk en 2013. Il était donc potentiellement en mesure d’occasionner d’importants dégâts matériels à nos infrastructures.

Le vague d’énergie libérée par le superbolide russe avait en effet entraîné l’effondrement du toit d’une usine ainsi que l’explosion d’une bonne partie des fenêtres de Tcheliabinsk.

Toutefois, si l’ESA et l’Observatoire européen austral ont pu exclure une collision en septembre, il restait encore une chance que l’astéroïde nous touche l’année prochaine, en 2020.

Des astronomes ont tenté de récupérer plus de données au cours des semaines suivantes, en pure perte. Durant l’été, de nombreux observatoires ferment en effet leurs portes et les chercheurs n’ont donc pas été en mesure de mener à bien leurs projets.

Aucun risque pour ce prochain siècle

Fort heureusement, la période estivale tire à sa fin et le télescope Canada-France-Hawaï (CFHT) a réouvert récemment ses portes.

David Farnocchia, un astronome travaillant pour le Centre d’études sur les objets proches de la Terre pour le Jet Propulsion Laboratory de la NASA en a donc profité pour étudier tous les scénarios d’impact de ce prochain siècle et il a alors réalisé que 2006 QV89 ne présentait aucun risque de collision pour ces cent prochaines années.

Kelly Fast, une de ses collègues, a salué la performance et elle a également profité de l’occasion pour rappeler l’importance de ce travail et l’intérêt stratégiques que revêtent les télescopes comme celui de Maunakea, des télescopes grâce auxquels les astronomes peuvent suivre les astéroïdes de type NEO (Near Earth Objects) avec une infime précision.

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