Les paléontologues ont mis la main sur une fleur vieille de 100 millions d’années

La découverte d’une fleur par George Poinar Jr., professeur à l’Oregon State University, a fait récemment beaucoup parler d’elle dans le cercle des botanistes. C’est au Myanmar (Asie), dans une mine d’ambre, que le chercheur a retrouvé une fleur datant de l’ère du Crétacé. Une découverte étayée dans un article récemment publié dans Journal of the Botanical Research Institute of Texas.

La plante qui a donné cette fleur faisant à peu près 2 millimètres de diamètre emprisonné dans de l’ambre, de la résine fossile, a été baptisée Valviloculus pleristaminis. Hormis sa taille extrêmement réduite, cette fleur de Valviloculus pleristaminis dispose de plusieurs caractéristiques particulières.

Une fleur dans un pré
Photo de Dae Jeung Kim. Crédits Pixabay

En effet, les scientifiques pensent qu’en nous penchant davantage sur cette fleur fossile, nous pourrons sûrement en savoir plus sur le Gondwana, l’ancien supercontinent qui a pour la première fois abrité des plantes sur Terre et sur lequel cette fleur a poussé.

Une plante à fleurs vieille de 100 millions d’années

Selon les experts, Valviloculus pleristaminis, qui se trouve être une plante à fleurs (angiosperme), serait de l’ordre des Laurales, un groupe qui rassemble des angiospermes de divergence ancienne. Comme l’a souligné le professeur Poinar Jr, le spécimen retrouvé est un mâle. Et malgré sa taille étonnement réduite, cette plante est pourvue d’une bonne cinquantaine d’étamines, rangées en spirale.

Aussi, comme le décrit George Poinar Jr, ses anthères, qui renferment son pollen, pointent en direction du ciel. Cette découverte est d’une importance capitale, car le Valviloculus pleristaminis se trouve en même temps être d’un nouveau type de végétal ainsi qu’une nouvelle espèce de plante.

Autre fait intéressant, cette fleur ressemble en même temps aux fleurs d’Antherospermataceae et à celles des Monimiaceae. Toujours selon le professeur Poinar Jr, nous pouvions autrefois retrouver Valviloculus pleristaminis sur le Gondwana, plus précisément sur une partie appelée West Burma Block, une portion qui s’est détachée de l’ancien supercontinent.

Cette découverte nous en apprend davantage sur le Gondwana

Justement, les chercheurs ne sont jamais parvenus à donner une datation exacte à l’événement qui a donné lieu au détachement de la portion de West Burma Bock du Gondwana.

Mais selon les conclusions du professeur Poinar Jr, cet événement n’aurait pas pu se produire avant le Crétacé. Pour la simple raison que les angiospermes n’ont commencé à évoluer qu’il y a environ 100 millions d’années.

Et vu que cet ambre renfermant Valviloculus pleristaminis est vieux de 100 millions d’années, avec des recherches plus approfondies, la datation exacte du détachement de West Burma Block du Gondwana pourra peut-être enfin se faire.

Crédits Georges Poinar Jr. / OSU

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