Les êtres vivants que l’on connaît aujourd’hui découlent d’un être commun qui a évolué et subi des mutations génétiques. De récentes études menées par les chercheurs de l’Université de Toronto et de la Northwest University, Xi’an, en Chine, viennent confirmer cette théorie, particulièrement en ce qui concerne les végétaux. Leurs recherches ont été effectuées sur un fossile d’algue qui semble réceler des milliers d’années d’histoires.
Le vestige est une algue nommée Protocodium qui se présente sous une forme tridimensionnelle. L’identification de cette dernière a été possible grâce à sa capacité à se préserver sans absorber de minéraux. Les examens ont confirmé que le spécimen contient des éléments encore présents dans les végétaux de l’ère actuelle.
Shu Chai, chercheur postdoctoral intervenant à la Northwest University, Xi’an en Chine, a été le principal acteur de l’étude. Les divers résultats des recherches ont été publiés dans la revue BMC Biology.
Protocodium présente une structure interne complexe et une parfaite conservation
Les paléontologues ont déduit que le fossile et ses fins détails cellulaires ont été préservés en trois dimensions grâce au remplacement de la matière organique d’origine par du phosphate.

Pour mettre au jour la structure interne de l’algue, les scientifiques se sont basés sur des coupes virtuelles du spécimen et sur des données recueillies à travers une microscopie électronique. Ces examens révèlent que le fossile de Protocodium est constitué de minuscules sphères d’un demi-millimètre de large, tels de gros grains de pollen. Ces constitutions sont elles-mêmes protégées par plusieurs dômes plus petits.
Des observations supplémentaires révèlent que la surface en forme de dôme est en réalité un élément d’une cellule unique complexe contenant de minces brins nommés siphons. Une comparaison rapide a permis de déterminer que cette morphologie est propre à certaines algues unicellulaires modernes qui renferment de nombreux noyaux.
Protocodium semble avoir créé une variété d’organismes d’origines végétales
La découverte de Protocodium a permis de comprendre que l’Ediacaran et des organismes comme Codium sont tous antérieurs à l’époque de ladite algue. Les chercheurs ont également remarqué que des stades spécifiques de célèbres embryons fossiles de la formation de Doushantuo (également originaires de Chine) ressemblent au Protocodium unicellulaire vu de l’extérieur. Cependant, un examen de leur composition interne révèle qu’ils sont composés de nombreuses cellules.
Le Protocodium est une algue verte et donc un organisme photosynthétique, ce qui signifie qu’il était probablement le fondement des premiers écosystèmes terrestres. D’un point de vue évolutif, les algues vertes comme l’ancien Protocodium et les plantes terrestres partagent un ancêtre commun vivant à l’Ediacaran.
« Nous savons que les fossiles ressemblant à des algues ont au moins un milliard d’années. Par l’Édiacarien, l’évolution a poussé ces organismes vers une zone adaptative stable. »
Shu Chai, chercheur postdoctoral à la Northwest University, Xi’an en Chine
SOURCE : PHYS.ORG