France : le nuage radioactif venait bien de la Russie

Début octobre, les autorités françaises et allemandes de la radioprotection suspectaient la région au sud de l’Oural, où se trouve le complexe nucléaire Maïak (en Russie), d’être la source probable d’un nuage radioactif, fortement concentré en ruthénium-106, qui avait survolé l’Europe. Une allégation d’abord réfutée par les autorités russes, avant de finalement reconnaître les faits.

Le ruthénium-106, qui est obtenu à partir de combustible usé, est principalement utilisé en médecine.

Lumière ciel

Une substance potentiellement dangereuse, le ruthénium-106

Il est considéré comme n’étant pas particulièrement dangereux en raison de sa courte demi-vie de 373,6 jours. La faible concentration du nuage observé au-dessus de l’Europe a également été considérée comme inoffensive.

L’Office fédéral allemand de la radioprotection a signalé le nuage radioactif, puis, le 9 octobre, a identifié son origine probable comme étant les montagnes du sud de l’Oural en Russie ou au Kazakhstan.

L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) français a pour sa part cartographié les régimes des vents et a abouti à la même conclusion : le nuage venait de quelque part près de Mayak, une région de forêts de cèdres, de lacs et de marécages à environ 1 000 kilomètres à l’est de Moscou.

La Russie à l’origine du nuage radioactif

Le 9 octobre, les autorités régionales de Tcheliabinsk, siège du complexe nucléaire Maïak, ont déclaré que l’Agence fédérale de l’énergie atomique russe, abrégé en Rosatom, avait testé l’air et que “le niveau de radiation de la région était dans les normes”. Une série de dénégations officielles a suivi. Les bureaux de presse de plusieurs centrales nucléaires russes ont publié des déclarations déniant tout accident ou fuite et affirmant qu’ils n’avaient détecté aucun taux élevé de ruthénium 106 dans l’air.

Mais en novembre, les déclarations ont soudainement changé. Roshydromet, l’agence chargée du contrôle des radiations en Russie, a déclaré avoir trouvé en fin septembre et début octobre ce qu’elle appelle des niveaux “extrêmement élevés” de ruthénium 106 sur deux sites de surveillance près de Mayak.

La cause de la fuite toujours méconnue

Les scientifiques affirment que la libération de ruthénium 106 semble être terminée. Reste que la source véritable du problème n’a toujours pas été déterminée. Il pourrait peut-être s’agir d’un accident de transport.

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