FRB : de nouvelles avancées sur l’étude des signaux extraterrestres

Les astronomes ont découvert les premiers sursauts radio rapides, ou FRB, en 2007. Ces phénomènes sont d’une extrême rareté et tellement difficiles à étudier que les scientifiques ne comprennent pas encore ni leur vraie nature ni leur origine. De nombreuses hypothèses ont alors été avancées, allant d’une collision d’étoiles aux signaux envoyés par une exocivilisation.

Heureusement, grâce à une récente découverte, le mystère pourrait bientôt être élucidé.

FRB extraterrestre

En effet, dernièrement, 19 signaux ont été détectés à 120 millions d’années-lumière de la Terre par un radiotélescope australien SKA Pathfinder (ASKAP) de CSIRO, situés dans le désert de la région reculée de Murchison, en Australie occidentale. Il observait le même point du ciel avec le télescope du Murch du Widefield Array (MWA), à la recherche de FRB.

Les télescopes sont gérés par une équipe de chercheurs de la Curtin University et du Centre international de recherche en radioastronomie (ICRAR). Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue Astrophysical Journal Letters.

Des signaux mystérieux imprévisibles

Or justement, si les signaux ont été détectés sans la moindre difficulté par le SKA Pathfinder, l’instrument du Murch, qui analysait la même zone à des fréquences plus basses, n’a rien vu de son côté.

Pour le Dr Marcin Sokolowski, coauteur de l’étude, ce demi-échec n’en est pas réellement un et il nous donne ainsi une toute nouvelle lecture sur un phénomène que nous peinons encore à comprendre.

En effet, si Murch n’a pas été en mesure de détecter ces sursauts radio rapides, alors nous pouvons dresser au moins deux hypothèses.

La première, c’est que les FRB n’émettent pas à de basses fréquences et la seconde, c’est tout simplement que ces signaux sont à moitié bloqués lorsqu’ils viennent frapper la Terre. Comment ? Pourquoi ? Cela reste bien entendu à déterminer, mais il s’agit tout de même d’une belle avancée.

Par nature, les sursauts radio rapides sont imprévisibles. Très puissants, ils sont aussi très brefs et ils sont donc difficiles à observer avec plusieurs instruments différents. Comme le souligne le Dr Ramesh Bhat, également coauteur de l’étude. « Il a fallu plusieurs mois à ASKAP et au MWA pour suivre la même zone de ciel, en assurant le meilleur chevauchement possible de leurs points de vue, afin de nous donner la chance d’obtenir certaines de ces explosions énigmatiques. Le défi était de faire en sorte que tout se passe automatiquement, mais cela a vraiment porté ses fruits ».

Une pièce importante du puzzle

Les ondes ont été baptisées FRB 171020. Les experts pensent qu’elles proviennent d’une galaxie appelée ESO 601-G036, située à une distance relativement proche de la Voie Lactée.

« C’est vraiment excitant d’avoir un indice sur les origines de ces sursauts d’énergie incroyables venant de l’extérieur de notre galaxie », s’est enthousiasmé le Dr Jean-Pierre Macquart, astronome de l’ICRAR-Curtin. « Le MWA ajoute une pièce importante du puzzle qui n’a été rendue possible que par ce ” tango technologique ” entre les deux télescopes ».

Les astronomes espèrent maintenant découvrir d’autres signaux provenant d’ESO 601-G036 afin d’obtenir des résultats concluants.

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