La série Friends est une icône du genre qui a marqué plusieurs générations de téléspectateurs. Qui n’a en effet pas suivi de près les péripéties de la vie de Monica, Ross, Chandler, Rachel, et de Phoebe tout au long des 10 saisons qu’a duré ce sitcom, entre 1994 et 2004.
Créée par Marta Kauffman et David Crane, Friends nous aura partagé les hauts et les bas – entre amour, travail et problèmes quotidiens, de ce groupe d’amis – dans une ambiance non dénuée d’une bonne dose d’humour. Ceci dit, pour Marta Kauffman, la série à laquelle elle a contribué à donner le jour pêche sur un point essentiel : le manque diversité.

Et elle regrette fortement cette situation aujourd’hui, après 25 ans de recul. Un aveu qu’elle a récemment partagé dans une entrevue avec le Los Angeles Times (via Deadline).
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Marta Kauffman regrette d’avoir véhiculé un racisme systémique
Pour la co-créatrice de Friends, la question de la diversité dans les productions télévisuelles et cinématographiques est aujourd’hui un aspect essentiel dans toute démarche de création. D’ailleurs, elle avoue qu’elle a longtemps trouvé que le manque de diversité, pour lequel Friends a longtemps été critiqué, n’avait pas lieu d’être.
« Il m’a fallu beaucoup de temps pour commencer à comprendre comment j’ai intériorisé le racisme systémique. J’ai travaillé très dur pour devenir un allié, un antiraciste. Et cela m’a semblé être un moyen de participer à la lutte du point de vue d’une femme blanche. »
Marta Kauffman
Mais avec le temps et le recul, Marta Kauffman regrette son point de vue. Situation qui a conduit Friends à véhiculer un racisme systémique bien malgré elle, confie-t-elle.
« J’ai beaucoup appris au cours des 20 dernières années. Admettre et accepter sa culpabilité n’est pas facile. C’est douloureux de se regarder dans le miroir. Je suis gêné de ne pas avoir mieux compris la situation il y a 25 ans. »
Marta Kauffman
Mais aujourd’hui, elle assure vouloir tout faire pour changer les choses. Raison pour laquelle, elle a récemment fait une donation de 4 millions de dollars pour la création d’un “Département des études africaines et afro-américaines” dans une université aux États-Unis (Brandeis University, Massachussets).