George Miller explique pourquoi la franchise Mad Max est si populaire

Actuellement en campagne promotionnelle pour son nouveau film, George Miller a néanmoins trouvé le temps d’émettre une réflexion sur la raison pour laquelle, à son sens, la franchise Mad Max résonne autant auprès du public mondial.

Il y a des films dont on ne semble réaliser la qualité que bien des années après leur sortie. D’autres reçoivent un accueil tonitruant sans attendre, mais même dans ces cas-là, le statut d’œuvre culte ne peut s’acquérir dans la foulée. Et pour ces heureux élus, une question peut se poser : pourquoi ce succès quasi intemporel ?

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Dans un récent entretien avec The A.V. Club, George Miller, réalisateur de Trois Mille ans à t’attendre actuellement dans les salles, a été interrogé sur son apparente capacité à réaliser des longs-métrages aux réflexions culturelles particulièrement pertinentes. Ce à quoi le cinéaste a répondu que ce n’était absolument voulu.

Mad Max : George Miller ne comprenait pas son succès à l’étranger

George Miller a commencé par exposer un point de vue global sur le sujet d’un accueil souvent favorable, en évoquant ensuite le cas de Mad Max pour lequel il s’était étonné que le film connaisse le succès sur plusieurs territoires étrangers et ce pour des raisons différentes :

“Ce n’est absolument pas délibéré. Je pense que tout ce que l’on peut faire, c’est observer qui nous sommes autant que possible, essayer de nous comprendre, et essayer de raconter une histoire que l’on espère persuasive. Et j’ai constaté qu’à maintes reprises, toutes les histoires, même les meilleurs documentaires, sont allégoriques à un certain degré. Et si elles le sont, cela signifie qu’elles ont une dimension poétique, c’est-à-dire qu’elles sont interprétées en fonction de la vision du monde de chaque membre du public. Cela varie – certains sont collectifs, d’autres non. Et j’ai vraiment, vraiment fini par comprendre cela, depuis que j’ai commencé à faire des films.

Depuis le premier Mad Max, que je pensais être spécifiquement [centré sur] l’Australie, j’ai été vraiment très étonné et je n’ai pas compris pendant longtemps pourquoi il avait réussi au Japon, pourquoi ils le voyaient comme un film de samouraïs, pourquoi en France ils l’assimilaient au western américain, un western sur roues. La Scandinavie voyait Max comme un guerrier viking solitaire ou un guerrier nordique. Jusque-là, je n’avais jamais entendu parler de Joseph Campbell et seulement un peu de [Carl Jung]. Mais j’ai soudain réalisé que le film n’avait pas ces résonances parce que j’étais particulièrement intelligent. C’est que j’ai puisé dans quelque chose d’inconscient. Je crois que c’est ce qui s’est passé depuis. Fury Road semblait anticiper l’époque, mais il a été conçu et nous étions sur le point de tourner au moins une décennie auparavant.”

À voir si Furiosa, préquelle à Mad Max: Fury Road prévue pour l’an prochain, saura également trouver un bel écho sur l’ensemble du globe.

Source : The A.V. Club

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