L’industrie cinématographique a subi de plein fouet la crise de la COVID-19. C’est donc avec grande joie, que les acteurs célèbrent le retour à la normalité avec le Festival de Cannes. Alors que son film Trois mille ans à t’attendre est actuellement présenté hors-compétition à Cannes, le réalisateur de Mad Max George Miller, a tenu à faire l’éloge des salles de cinéma. Selon lui, il est important que les salles de cinéma continuent à être incontournables dans l’industrie cinématographique.
Un film qui a marqué son temps
George Miller n’est pas de toute jeunesse. Le réalisateur oscarisé a faits ses premiers pas à Hollywood en 1979 avec le film Mad Max. Ce film a signé le début de son sacre, et d’acteurs tel que Mel Gibson. Au fil du temps, le réalisateur a travaillé sur d’autres films tels que Happy Feet et la Quatrième Dimension, qui ont confirmé son talent.
Toutefois Mad Max et sa suite Fury Road restent ses œuvres majeurs. En dépit de l’abus des effets spéciaux, Fury Road a su ne pas tomber dans le cliché, et séduire plus d’un. Cela reste d’autant plus agréable, parce que le film a été diffusé uniquement en salles. En effet en 2015, le streaming faisait déjà de la concurrence aux salles de cinéma.
La tradition des salles avant tout
A l’occasion de Cannes, George Miller, a avoué qu’il n’appréciait pas vraiment l’expérience du streaming. Selon les propos rapportés par le magazine Variety, une sortie en streaming aurait été « très douloureuse » pour le réalisateur :
« Il aurait été très douloureux de savoir que votre film serait d’abord vu en streaming. Il y a un engagement qu’ils ne peuvent pas changer. MGM (Metro Goldwyn Mayer) le sortira à la fin du mois d’août dans 2 000 cinémas. MGM n’a passé aucun accord pour diffuser le film en streaming. Pour l’instant, il s’agit d’une sortie en salles. Le voir dans ce cinéma [le Palais], avec ce son, ce groupe de personnes, et savoir que chaque petit bout de travail que nous avons mis dedans sera disponible pour le public ».
La guerre des générations
George Miller n’est pas le seul ténor de Hollywood à se cantonner au cinéma traditionnel. D’autres comme James Cameron, Quentin Tarantino, Steven Spielberg et Martin Scorsese ont fortement désapprouvé les industries du streaming. Tarantino a même qualifié le visionnage des films en streaming d’expérience déprimante. D’autres, au vu de l’actualité, se sont même réjouis du déclin de plateformes comme Netflix. Même si leurs avis les font passer pour des gens d’un autre âge, il n’en demeure pas moins que ces professionnels ont une vision très artistique et nostalgique du cinéma.
Toutefois, d’un autre côté, il faut se faire à l’idée que le temps change constamment, et les habitudes avec. Le son a signé la mort du cinéma muet, permettant son évolution. Aujourd’hui, le monde est plus que jamais connecté et de nouvelles idées fusent dans tous les secteurs, y compris au cinéma. Mais la domination du streaming n’implique pas de facto la mort du cinéma en salles. Les deux peuvent bien cohabiter.
SOURCE : SCREENRANT