Gibson, le mythique fabricant de guitares, est en faillite

Chuck Berry, Slash, BB King, Keith Richards, James Hetfield, Tony Iommi, Angus Young, ces guitaristes de légende ont pour point commun d’avoir utilisé à un moment ou un autre de leurs carrières des guitares Gibson (certains n’utilisent ou n’utilisaient d’ailleurs rien d’autre), faisant de la marque une véritable icône du Rock, du Rock’n’Roll, du Hard-Rock, du Metal, du Blues, et de tout un tas d’autres styles musicaux ayant traversé les décennies sans prendre une seule ride.

Mais si nous parlons aujourd’hui de Gibson, c’est parce que le célèbre fabricant américain de guitares électriques et acoustiques a été contraint de déposer le bilan le 1er mai dernier. Un petit tremblement de terre dans le monde de la musique… qui n’avait malheureusement rien d’une surprise.

La nouvelle est officielle depuis le 1er mai, Gibson, le célèbre fabricant de guitares américain, est en faillite. La politique trop ambitieuse de Henry Juszkiewicz aura coûté cher à la marque.

Conséquence directe de la politique d’expansion menée par Henry Juszkiewicz, le PDG de Gibson depuis 1992, la marque aura fini par se trouver exsangue. Il faut dire que les différents rachats visant à diversifier les activités du groupe ont coûté cher sans jamais rapporter gros.

Gibson ne disparaîtra pas, les guitares seront de nouveau au centre des attentions

Dans une interview accordée au vénérable New York Times, le dirigeant endosse sans détour sa part de responsabilité dans la situation de banqueroute qui a frappé Gibson suite aux nombreux investissements réalisés. “Ce n’était pas une bonne décision” admet ainsi Henry Juszkiewicz “Ça n’a pas très bien fonctionné. Je pense que c’était une décision rationnelle, mais il s’est avéré que c’en était une mauvaise, et c’est une décision que j’ai prise“.

Cherchant à développer une branche “lifestyle musical” qui aurait permis à Gibson de se diversifier en proposant – en plus des guitares – du matériel audio et des casques (à l’image de Marshall), l’intéressé aura malgré lui placé la firme dans une grande précarité financière.

Au travers de sa filiale innovation, Gibson avait notamment acquis – il y a quatre ans – les activités audio et vidéo du géant néerlandais Philips, ainsi que les sociétés nippones TEAC et Onkyo pour près de 135 millions de dollars.

Aujourd’hui, le fabricant basé à Nashville (Tennessee) tombe donc sous la protection du chapitre XI de la loi américaine sur les faillites. A présent, l’objectif de Gibson sera de se focaliser à nouveau exclusivement sur la création et la vente de guitares, en laissant de côté sa filiale innovation.

Henry Juszkiewicz assure pour sa part que la restructuration de la société n’aura pas de conséquence notable pour les clients et la ribambelle de musiciens viscéralement attachés à la marque.

Crédit illustration : Slash (guitariste des Guns N’Roses) sur scène, avec l’une de ses Gibson Les Paul / Wikimedia

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