Girls Do Porn : le patron de l’entreprise est considéré comme un fugitif par le FBI

Girls Do Porn a été récemment condamné par un tribunal, mais l’affaire n’est pas close pour autant. Désormais, ce sont les employés de la société qui vont devoir répondre de leurs actes devant la justice américaine.

L’affaire remonte à quelques années en arrière. Pour se distinguer des autres studios travaillant dans l’industrie du divertissement pour adultes, le créateur de Girls Do Porn, Michael Pratt, a choisi de se focaliser sur un segment très spécifique, celui des productions amateurs.

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Crédits Pixabay

L’homme et ses acolytes ont donc prospecté afin de trouver des femmes désireuses de pimenter leur vie sexuelle et/ou d’arrondir leurs fins de mois.

Girls Do Porn, un business bâti sur le mensonge

Jusqu’ici, rien de répréhensible. Mais voilà, pour venir à bout des réticences de ces actrices d’un jour, Michael Pratt et ses plus proches collaborateurs n’ont pas dit toute la vérité quant à la manière dont étaient ensuite exploitées les vidéos tournées par son équipe.

Officiellement, ces dernières se destinaient au marché australien, et plus précisément aux collecteurs à la recherche de DVD épicés. Mais en pratique, toutes les vidéos ont fini sur le site du studio et sur les différentes chaînes créées par ce dernier sur Pornhub, YouPorn et toutes les autres plateformes du même genre.

Pire encore, les productions du studio ont rencontré un franc succès sur ces services, totalisant pour certaines plusieurs millions de vues.

En apprenant la nouvelle, vingt-deux femmes ont donc décidé de déposer une plainte devant un tribunal américain. Après plusieurs séances et des témoignages édifiants, le juge Kevin Enright a reconnu l’entreprise coupable de trois chefs d’accusation : malveillance, oppression et fraude.

L’entreprise condamnée à verser 12,7 millions de dollars

Girls Do Porn a alors été condamné à verser entre 250 000 et 500 000 dollars à chacune des plaignantes, pour un total de 12,7 millions de dollars. La société devra également cesser de mentir à ses actrices et recueillir des accords écrits au moins cinq jours avant chaque tournage. Quant aux vidéos incriminées, elles devront être retirées de toutes les plateformes où elles se trouvent.

L’affaire n’est cependant pas encore bouclée. Pour l’instant, seule l’entreprise a été condamnée. Les membres de l’équipe de production, à savoir Michael James Pratt, Matthew Isaac Wolfe, Ruben Anfre Garcia et Valorie Moser, vont en effet eux aussi devoir faire face à de lourdes accusations, des accusations fédérales de trafic sexuel. Pratt, qui est le fondateur de l’entreprise, s’expose en plus à deux autres chefs d’accusation : production de pornographie juvénile et trafic sexuel d’un mineur.

Et il semblerait que ce dernier ait senti le vent tourner puisqu’il est en fuite depuis plusieurs mois. D’après les informations communiquées par les autorités, des informations à prendre avec prudence, l’homme serait retourné en Nouvelle-Zélande, son pays d’origine.

Michael Pratt toujours introuvable

Kelly Thornton, la porte-parole de l’U.S Attorney’s Office de San Diego, n’a cependant pas l’intention de le laisser s’en tirer. Elle a en effet indiqué à Motherboard que Michael James Pratt était désormais considéré comme un fugitif par le FBI et que les autorités avaient la ferme intention de l’emmener devant un tribunal.

Des discussions auraient d’ailleurs été engagées avec les autorités néo-zélandaises et ces dernières seraient enclines à coopérer avec le Département de la Justice américain et le FBI.

Une extradition pourra donc être envisagée… du moins lorsque Pratt aura été retrouvé. Pour le moment, les autorités n’ont en effet pas réussi à le localiser.

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