Le géant technologique Google a récemment décidé de soumettre les annonceurs à de nouvelles règles strictes, rapporte Reuters le jeudi 11 juin dernier. Plus précisément, la firme a annoncé qu’elle luttait contre la discrimination illégale et, à cet effet, les publicités en rapport avec des offres de logement, d’emploi et de crédit ne devront plus cibler les utilisateurs en fonction de leur code postal, de leur sexe, de leur âge, de leur statut matrimonial ou encore de leur état civil.
Cette nouvelle politique s’appliquera à partir de la fin de l’année aux États-Unis et au Canada. Pour information, le ministère américain du Logement et du Développement urbain (HUD) a déjà inculpé Facebook pour avoir permis des annonces de ventes de logements discriminatoires sur sa plateforme.

De plus, le ministère a déclaré qu’il observerait aussi de près les actions de Google et de Twitter, particulièrement, en cette période où les préoccupations sur les discriminations raciales sont plus vives que jamais.
Google assure que sa décision n’a rien à voir avec les manifestations actuelles
Si les inégalités raciales reviennent actuellement sur le tapis, c’est à cause du décès de George Floyd, un Afro-américain décédé suite à son interpellation violente par un officier de police blanc et au cours de laquelle il laissa la vie. Des manifestations ont éclaté depuis ce jour et, selon Reuters, cela a mis en lumière les difficultés rencontrées par les Noirs, que cela soit par rapport aux forces de l’ordre ou pour trouver un logement ou un emploi.
Malgré tout, Google a souligné que la nouvelle politique de l’entreprise n’avait nullement été influencée par la situation actuelle. Un porte-parole de l’entreprise, Elijah Lawal, a déclaré :
Nous travaillons de manière constructive avec HUD sur ces questions depuis l’année dernière et notre calendrier n’a pas été déterminé par les événements actuels.
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Les annonceurs auraient toujours trouvé un moyen de contourner les règles jusqu’à présent
Pour information, Google avait déjà interdit aux annonceurs de choisir les cibles de leurs publicités en fonction de la race, la religion, l’ethnie ou l’orientation sexuelle des utilisateurs. Seulement, des chercheurs ayant enquêté sur la discrimination ont découvert que les annonceurs pouvaient toujours se servir d’autres données pour exclure certaines catégories de personnes. Par exemple, les personnes ayant la même origine se regroupent parfois une zone et les annonceurs peuvent les exclure en boycottant leurs codes postaux.
En tout cas, le ministère américain du Logement et du Développement urbain a exhorté les autres plateformes numériques d’annonces à suivre les pas de Google. Twitter, l’autre plateforme dans la ligne de mire du ministère, a déclaré qu’il ne prévoyait aucune mise à jour de ses politiques pour le moment.
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