Grâce à des services de navigation virtuelle comme Google Earth, nous pouvons explorer n’importe quel endroit du globe via des images satellites d’une grande précision. La transmission de ces images ne pose aucun problème à la plupart des pays répertoriés dans ces services. Néanmoins, il existe toujours des exceptions.
Comme le rapporte le site Reuters, Israël s’inquiète actuellement de l’amélioration de la qualité des images qui vont être transmises par les satellites américains. Le 25 juin 2020, le bureau américain des affaires réglementaires de la télédétection commerciale (CRSRA) a décidé de modifier sa règle concernant l’interdiction pour les fournisseurs d’images satellites de vendre des photos haute définition d’Israël et des territoires palestiniens.
Désormais, ces fournisseurs pourront vendre des images plus précises, avec une résolution pouvant aller jusqu’à 0,4 mètre.
Une menace pour Israël
Cette annonce a fait l’effet d’une bombe auprès du gouvernement israélien. La décision du CRSRA représente une menace pour le pays. Selon une ancienne régulation américaine adoptée en 1997, connue sous le nom de l’amendement Kyl-Bingaman, les images satellites d’Israël et des territoires palestiniens utilisées par des services comme Google Earth ne doivent pas montrer des objets d’une taille inférieure à 2 mètres.
Pour le gouvernement israélien, de telles mesures sont nécessaires pour se protéger des attaques extérieures. L’annonce du CRSRA change la donne pour Israël.
« Nous sommes en train d’examiner ce qui est exactement écrit, comment nous pouvons y répondre. Je ne crois pas que les Américains nous aient posé la question » a déclaré Amnon Harari, directeur des programmes spatiaux au ministère de la Défense.
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Le CRSRA s’explique
Pour justifier sa décision, le CRSRA a indiqué que des images satellites d’Israël, de moins de deux mètres, sont déjà disponibles auprès d’ « un certain nombre de sources étrangères. » Le site Reuters a demandé à Google si cette décision changera la façon dont Israël et les territoires palestiniens allaient être affichés dans le service de navigation.
La firme de Mountain View ne s’est pas exprimée à ce sujet et a préféré donner la parole à l’un de ses fournisseurs d’images satellites, Planet. Au micro de Reuters, Planet a déclaré qu’il allait se conformer à la nouvelle politique du CRSRA, une fois qu’elle sera effective.
« Quand ce changement entrera en vigueur, nous suivrons les nouvelles dispositions pour fournir des images haute résolution de la région. »
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