Google veut prouver qu’il ne cherche pas à remplacer les journalistes humains par l’intelligence artificielle. Le lundi 2 octobre 2017, la firme de Mountain View a ainsi annoncé sur son blog qu’elle travaillait sur de nouveaux outils spécialement destinés aux éditeurs de la presse payante. Ces outils devraient pouvoir les aider à booster leur nombre d’abonnés.
En collaboration avec de grands noms de la presse tels que Financial Times ou New York Times, Google va mettre fin au système du « premier clic gratuit ». Le géant du web entend également faciliter le processus d’abonnement aux sites d’informations payants.
Par ce geste, Google souhaite apaiser les tensions entre lui et les médias payants, des tensions de plus en plus présentes depuis le financement en juillet dernier d’un projet visant à créer une rédaction assistée par IA.
Plus de « premier clic gratuit »
Dans sa publication de blog, Google a présenté en détail les nouveaux outils qu’il compte lancer pour soutenir la presse payante. La firme de Mountain View y révèle qu’il va commencer par mettre fin au système de « premier clic gratuit ». Ce dernier obligeait les médias payants à proposer au moins trois articles gratuits par jours.
Google entend ainsi laisser plus de liberté aux médias payants qui auront le choix entre proposer une dizaine d’articles gratuits par mois avant d’inviter les fidèles lecteurs à s’abonner. Ils pourront aussi exiger un abonnement dès le premier post consulté.
Des abonnements plus simples
Le géant du web prévoit aussi de collaborer plus étroitement avec les sites d’informations payants, principalement en ce qui concerne le partage de données à propos des lecteurs. Cela devrait permettre une interaction plus simple et rapide, et générer ainsi plus d’abonnements pour les éditeurs de presse. Google envisage également de faire participer l’IA pour repérer les « abonnés potentiels » et proposer ainsi des offres d’abonnement au bon moment.
La firme de Mountain View a aussi promis une totale neutralité au moment d’afficher les liens sur sa plateforme dédiée aux news. Sites gratuits et payants seront sur le même pied d’égalité.
« À plus long terme, nous allons aider les éditeurs de presse à toucher de nouvelles audiences, à générer des abonnements et à augmenter leurs revenus. » a expliqué Richard Gingras, vice-président News de la firme de Mountain View.