
Google va signaler les applications Android qui collectent beaucoup de données
Les applications devront rendre des comptes à leurs utilisateurs ainsi qu’à Google. À compter du 1er décembre 2017, l’équipe du programme Safe Browsing a annoncé de nouvelles règles garantissant une utilisation plus sûre des services Android. Elles s’appliquent à toutes les applications Android sans exception, que ce soit via Google Play ou d’autres plateformes.
Après sa guerre contre les publicités s’affichant sur l’écran de verrouillage des smartphones, Google s’attaque maintenant aux applis amassant abusivement des données. Son objectif est d’éliminer les logiciels indésirables et pour y parvenir, le géant IT distribuera des panneaux d’avertissement aux applis qui ne se conformeront pas à ses nouvelles règles.
Toutes les applications Android devront rendre accessibles leurs politiques de confidentialité. De plus, seul le consentement des utilisateurs leur permettra de collecter et de transmettre des données.
Deux mois de sursis
Google cible les applis recueillant des données dont elles n’ont, en principe, pas besoin. Des informations personnelles telles que les adresses emails, les numéros de téléphone et les infos concernant le smartphone. D’ici soixante jours, elles devront expliquer pour quels motifs elles les récoltent. Dans le cas contraire, elles seront marquées par des panneaux d’avertissement qui dissuaderont leurs potentiels utilisateurs.
L’entrée en vigueur du règlement européen concernant la préservation des données personnelles n’est pas étrangère à ces nouvelles règles imposées par Google. Le consentement de l’utilisateur est devenu une véritable priorité. À partir de mai 2018, les éditeurs d’applications seront contraints de prouver que l’obtention d’informations personnelles a été permise par l’approbation des utilisateurs.
Qu’en est-il de Google ?
Bien que la firme de Mountain View soit ferme sur les règles qu’elle a dernièrement édictées, la marque est loin d’être un modèle. Des journalistes de Quartz ont récemment démontré que la multinationale américaine récoltait en permanence les données de localisation des propriétaires de smartphones Android sans leur autorisation. Une collecte qui se poursuit même après la désactivation de la géolocalisation sur leur appareil.
Tout comme de nombreuses applications Android, Google n’a malheureusement pas précisé l’existence de ces collectes dans ses conditions d’utilisation. Par ailleurs, l’enseigne n’a pas hésité à interpeller les éditeurs d’applications, mais a omis de mentionner les « trackers ». Ce sont des minilogiciels intégrés dans des applications afin de capturer des données personnelles. Les résultats d’une étude ont révélé le 24 novembre 2017 que chaque application compte en moyenne 2,5 trackers.
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