En 2019, Google a lancé une plateforme appelée Project Air View qui utilise des données collectées via l’outil Environmental Insights Explorer (EIE) de Google et la modélisation pour aider les villes à mesurer le niveau de pollution de l’air et identifier des stratégies visant à le réduire. Justement, la capitale de l’Irlande, Dublin, a conclu un partenariat avec Google pour utiliser cet outil.
Une première voiture électrique dotée de la technologie Google Street View a ainsi mesuré la qualité de l’air autour de Dublin tout en collectant des images pour Google Maps. La voiture en question était une Jaguar I-PACE équipée de la technologie Google Street View ainsi que d’une plateforme mobile de détection de polluants aériens développée par Aclima.
Cette plateforme peut notamment mesurer le niveau de dioxyde d’azote, d’oxyde nitreux, de dioxyde de carbone, de monoxyde de carbone, de particules fines et d’ozone contenus dans l’air.
La technologie de Google servira à combler un manque d’informations
Apparemment, c’est la première fois que la technologie Google Street View est utilisée en Irlande, dans le cadre du programme Smart Dublin.
La plateforme Aclima utilisera également les mesures de pollution pour développer des cartes indiquant le niveau de pollution de l’air rue par rue avec la collaboration de Google et d’autres partenaires de recherche scientifique, nous rapporte Cities Today. Ces données seront ensuite mises à la disposition des autorités municipales et du public.
Selon le vice-président de Google Ceo Opérations, « la qualité de l’air est une préoccupation sérieuse, en particulier pour les villes, mais il existe un manque en termes de données localisées et d’informations disponibles pour les décideurs (…) La cartographie de la pollution de l’air rue par rue n’a jamais été capturée ni utilisée en Irlande auparavant et notre objectif ultime est qu’ils soutiennent de nouvelles actions pour un Dublin plus propre et plus durable ».
Google éclairera la prise de décisions des responsables
D’ailleurs, c’est justement l’objectif que se fixent les responsables municipaux. Le conseil municipal de Dublin et d’autres autorités locales ont effectivement rejoint la campagne des Nations Unies Breathe Life en 2020. Ils sont alors tenus de respecter les valeurs guides de l’Organisation mondiale de la santé pour la qualité de l’air d’ici 2030.
Et comme l’explique le maire de Dublin, Hazel Chu, « ce sont des projets comme celui-ci qui tirent parti de l’innovation et de la réflexion prospective qui nous permettront de prendre des décisions éclairées au profit de notre ville et de nos citoyens ».
Google, de son côté, a aussi le même son de cloche puisque Paddy Flynn renforce que « dans le cadre de ce projet, nous utilisons la technologie pour capturer ces données importantes et les rendre accessibles afin qu’avec le conseil municipal de Dublin, nous puissions acquérir une compréhension plus approfondie de la pollution atmosphérique au niveau local et fournir des données importantes pour aider à trouver la solution ».
Reste à voir ce que les technologies de Google Street View et d’Aclima révèleront de leur sortie dans les rues de Dublin.