Jaroslaw Duda est connu pour avoir créé un système de compression de vidéos et d’images et ce dernier a choisi de publier l’ensemble de ses travaux publiquement pour en faire profiter le plus grand nombre. Google a cependant déposé récemment un brevet pour tenter de mettre la main sur cette technologie. Le chercheur polonais accuse ainsi le géant IT de s’approprier le travail d’autrui. Cet universitaire, titulaire d’un doctorat en informatique et en physique théorique est le créateur de l’ANS ou Asymmetric Numeral System.
Cette technologie est innovante dans le domaine du codage. Elle est particulièrement efficace pour compresser des vidéos et des images. Avant cette invention, on ne connaissait que le codage arithmétique, critiqué pour sa lenteur et le codage Huffman, dont l’efficacité laissait à désirer.
L’ANS compte parmi les techniques dites de codage entropique et il rassemble les deux qualités recherchées pour tout codage puisqu’il est à la fois rapide et efficace.
Le scientifique s’indigne
Étant pour l’ouverture des technologies à tous, le docteur Jaroslaw a partagé ses découvertes dans le secteur public. On imagine ainsi sa réaction de colère quand il apprend que Google avait déposé un brevet pour son invention dans une centaine de pays.
Une colère d’autant plus grande que le chercheur travaillait informellement avec le géant du web pour intégrer l’ANS dans leurs systèmes de compression. Le scientifique a donc envoyé une lettre officielle au centre américain des brevets en déclarant que le brevet de Google n’apportait aucun élément nouveau et qu’il était à la source de cette technologie.
Un règlement à l’amiable soldé par un échec
Le docteur Jaroslaw a tenté de régler ce conflit de brevet à l’amiable en exprimant directement son désaccord auprès de Google. Il a conseillé le géant informatique de mettre fin à cette tentative de privatisation de l’ANS. Pourtant, la firme de Mountain View fait la sourde oreille et n’a pas pris la peine de répondre à ses messages.
Le scientifique, interviewé par Bleeping Computer, a expliqué que Google lui a fait espérer une collaboration formelle avec son université. Pourtant, cette formalisation n’est pas venue et Google a coupé les ponts avec le chercheur depuis le mois de février.
Google n’est pas le seul à vouloir s’approprier l’ANS vu qu’un autre brevet a été déposé pour cette technologie par l’entreprise StoreLeap.