On a tous déjà vu un film ou un épisode d’une série où des policiers parviennent – grâce à la magie de l’informatique – à zoomer sur une photo, puis à en affiner le rendu au maximum jusqu’à y apercevoir les traits de la personne recherchée dans leur enquête. Une technologie qui pourrait sembler réaliste, mais qui n’a pourtant jamais véritablement franchi la frontière (certes de plus en plus ténue) séparant fiction et réalité. Enfin ça c’était sans compter sur trois ingénieurs de Google Brain…
Ces derniers viennent en effet de mettre au point une IA capable d’affiner le rendu des images low-res – comprenez en très basse résolution – au point de faire ressortir d’une vulgaire bouillie de pixels des éléments souvent identifiables par l’œil humain.

Basée sur deux réseaux neuronaux artificiels, l’intelligence artificielle créée par Ryan Dahl, Mohammad Norouzi et Jonathon Shlens est donc capable d’ajouter des détails à une image en très basse résolution, totalement inexploitable. Pour se faire, l’IA (qui use en outre des grands principes du Deep Learning) procède en deux étapes et au moyen de deux processus distincts.
Un affinage en deux étapes
Dans un premier temps, un premier processus compare la photo low-res à des échantillons de meilleure qualité stockés dans une base de données. Cette étape permet à l’IA d’avoir une idée globale de ce à quoi pourrait correspondre l’image initiale.
C’est toutefois lors de la seconde phase que les choses prennent leur forme définitive. Un second processus prend alors le relais et compare l’image précédemment obtenue à d’autres modèles plus nets, en vue d’obtenir un résultat final plus plausible, pouvant être facilement identifié.
Une technologie vouée à être perfectionnée
Il est clair qu’à l’heure actuelle l’IA de Google est très loin d’être en mesure de convertir une photo low-res en cliché haute définition. Pourtant dans la majorité des cas, cette technologie permet de transformer une image de 8 pixels par 8 pixels en quelque chose de valable, suffisamment du moins pour reconnaître de quoi – ou de qui – il s’agit.
Pour ce qui est de son utilité, cette IA pourrait servir aux professionnels de l’image, notamment pour traiter certains petits détails sur des clichés en très haute résolution.
Enfin, la police pourrait également s’en servir pour confirmer des doutes sur la présence de suspects à l’arrière-plan d’une photo, sans toutefois user de cette technologie pour identifier des personnes de manière formelle.
“Enfin, la police pourrait également s’en servir”
Cela ne permettra pas vraiment pour confondre un suspect car un juge ne permettra pas de produire une pièce issue d’une intuition d’une IA. Car il ne s’agira que d’une intuition conforme à son apprentissage, pas à la réalité !
À la rigueur pour aider une enquête à se mettre sur la voie d’un suspect, mais il ne sera pas possible de le confondre sans autre preuve.
On est d’accord, c’est justement pour ça que j’ai ajouté : “sans toutefois user de cette technologie pour identifier des personnes de manière formelle”, à la fin de l’article :)
pour ce rendre compte réellement de l’avancée, il faudrait avoir la photo de la personne.
car sortir un visage, ok mais est-ce le bon ?