Grande barrière de corail : LarvalBot va disperser des millions de larves de coraux

La population corallienne de la Grande barrière est sérieusement menacée par le réchauffement climatique. On assiste à un blanchissement progressif de coraux, un phénomène qui est dû à la disparition des zooxanthelles avec lesquelles ils vivent en symbiose.

La vague de chaleur de 2016 a expulsé ces algues vertes, ce qui a entraîné la mort de 30 % de la population corallienne.

Depuis, les scientifiques s’activent pour reconstituer les zones endommagées de la Grande barrière. Les méthodes classiques consistent en la reproduction sexuée des coraux. Les millions de larves de coraux ainsi fécondés peuvent alors repeupler les zones endommagées de la Grande barrière et c’est là qu’intervient le robot baptisé LarvalBot.

Au moins deux robots seront utilisés pour la ponte. « L’un portera environ 200 000 larves et l’autre environ 1,2 million. » explique Matthew Dunbabin, professeur de sciences et d’ingénierie à l’université du Queensland, en Australie.

L’intérêt de la « fertilisation robotique » des récifs menacés

Le projet de conservation de la Grande barrière commence vraiment en 2016, lorsque des scientifiques de la Southern Cross University recueillent des œufs de coraux et du sperme lors de la ponte annuelle de novembre.

Le frai est ensuite multiplié en laboratoire. La culture aura permis d’obtenir un million de larves de coraux.

Cette année, ces mêmes chercheurs s’associent avec les équipes de l’université du Queensland et de la Fondation de la Grande barrière de corail. Le but est toujours d’effectuer une fécondation in vitro, mais de manière robotique. Les robots, expliquent les scientifiques, permettent « une multiplication 100 fois plus importante » des larves de coraux.

Rétablir le cycle de vie des polypes coralliens

Les robots sont semi-autonomes. Chacun peut couvrir environ 1.5 km2 par heure. Le LarvalBot « dispersera progressivement les larves de coraux sur les récifs morts, ce qui leur permet de s’installer et de se transformer en polypes coralliens ou en bébés coraux. » explique Peter Harrison, directeur du Centre de recherche en écologie marine de la Southern Cross University.

La vague de chaleur de 2016 n’a pas décimé entièrement la population corallienne. Les scientifiques espèrent alors que la dissémination de ces larves poussera les coraux survivants à se développer et à bourgeonner. Comme l’explique Harrison, de nouvelles colonies seront présentes sur les récifs de la Grande barrière. Ces colonies pourront se reproduire au bout de trois ans, perpétuant ainsi le cycle de vie corallien.

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