
Une grande quantité d’heures de travail favorise la dépression, c’est sûr !
Une récente étude a montré que plus le temps passé dans un travail exigeant et stressant est important, plus les risques de développer une dépression sont considérables. Les résultats montrent que la majorité des individus qui travaillaient beaucoup présentaient des scores de symptômes de dépression élevés. Leurs scores suggèrent qu’ils souffrent de dépression de modérée à sévère, dont des cas nécessitant une thérapie.
L’équipe est basée à l’Université du Michigan. Pour ces travaux, elle a utilisé un nouveau concept appliquant des méthodes statistiques avancées afin de simuler un essai clinique randomisé. Avec cette approche, les scientifiques ont considéré divers facteurs de la vie personnelle et professionnelle des médecins.
En effet, les sujets de l’étude sont des médecins. Ils ont été plus de 17.000 en internat à y avoir participé. Concrètement, les chercheurs ont utilisé 11 années de données qui proviennent de l’Intern Health Study pour leurs travaux.
L’impact d’un travail stressant sur le bien-être
Chaque année, dans le cadre de l’étude, l’équipe recrute de nouveaux diplômés d’école de médecine. Le but est de collecter des informations pendant leur première année d’internat. Les données concernent notamment leurs symptômes de dépression, leurs heures de travail, leurs heures de sommeil, etc.
Au début de la première année d’internat, moins d’un individu sur 20 présentait les symptômes de dépression, de modérée à sévère. Durant l’année d’internat, 46 % ont vécu un événement stressant. Cela va d’un décès à une naissance dans la famille, en passant par un mariage. Par ailleurs, 37 % ont indiqué qu’ils ont été impliqués dans au moins une erreur médicale durant cette année.
« Cet article démontre l’importance de l’impact du seul facteur des heures de travail sur la dépression et le bien-être des cliniciens. »
Sen, directeur de l’EFDC et professeur Eisenberg de dépression et de neurosciences
Il faut compter ses heures
D’après les résultats, les personnes qui travaillent entre 40 et 45 heures par semaine ont moins de symptômes de dépression. Sur une échelle standard, ils présentent une augmentation moyenne des symptômes de 1,8 point. En comparaison, ceux qui travaillent plus de 90 heures par semaine affichaient une augmentation moyenne allant jusqu’à 5,2 points.
« Cette analyse suggère fortement que la réduction du nombre moyen d’heures de travail ferait une différence dans le degré d’augmentation des symptômes dépressifs des internes au fil du temps, et réduirait le nombre de ceux qui développent une dépression diagnosticable. »
Amy Bohnert, docteur en médecine, auteur principal de l’étude et professeur à la faculté de médecine de l’Université de Montréal
SOURCE : SCITECHDAILY