Il est l’heure de passer à la caisse pour Valve et d’autres éditeurs de jeux PC – la Commission européenne a ainsi décidé d’infliger une amende “d’un montant total de 7.8 millions d’euros” à ces poids lourds du marché vidéoludique pour entente et enfreinte aux lois européennes concernant les pratiques anticoncurrentielles.
En cause : le géo-blocage de certaines clés de jeux PC, impossibles à activer sur la plateforme de vente numérique Steam hors de leurs pays d’origine…
Ouverte en 2017, une procédure formelle d’examen s’était penchée sur les pratiques de “blocage géographique”, ou géo-blocage de la part de Steam et de cinq autres éditeurs sur une sélection de jeux PC. Les faits remontent à une période bien précise – entre 2010 et 2015, certaines clés d’activation numérique de jeux étaient ainsi géo-bloqués à leurs pays d’origine : cela concerne la République Chèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Slovaquie et Roumanie. Il était ainsi impossible pour les consommateurs localisés hors de ces états de profiter des tarifs réduits – Steam ajustant la tarification des jeux en fonction de niveau de vie – en achetant des clés en provenance de ces territoires et de les activer sur Steam.
Capcom, Focus Home et autres dans l’affaire
Valve a ainsi été condamnée pour procédure anticoncurrentielle à hauteur de 1 664 000€. Les cinq autres éditeurs concernés par cette sanction sont : Bandai Namco (340 000€), Capcom (396 000€), Focus Home (2 888 000€), Koch Media (977 000€), ZeniMax (1 664 000€), chacun ayant vu leurs amendes réduites de 10 à 15% pour “coopération” avec la Comission européenne.
La vice-présidente exécutive chargée de la politique de la concurrence Margrethe Vestager s’est fendue d’une déclaration mise en ligne sur le site de la Commission européenne :
«Plus de 50 % des Européens âgés de 6 à 64 ans jouent à des jeux vidéo. L’industrie européenne des jeux vidéo a le vent en poupe et pèse actuellement plus de 17 milliards d’euros. Les sanctions adoptées aujourd’hui contre les pratiques de «blocage géographique» de Valve et de cinq éditeurs de jeux vidéo sur PC rappellent qu’en vertu du droit de la concurrence de l’UE, il est interdit aux entreprises de restreindre contractuellement les ventes transfrontières. De telles pratiques privent les consommateurs européens des avantages du marché unique numérique de l’UE et de la possibilité de comparer les prix afin de trouver l’offre qui leur convient le mieux dans l’UE.»