Vous vous souvenez de cette jeune femme en bikini rouge qui se prenait un selfie sur la plage en singeant le célèbre “V” de Churchill ? Eh bien ce personnage satyrique présent sur de nombreuses affiches promotionnelles de GTA V ; et intégré au jeu en lui-même au travers d’une mission secondaire intitulée “A l’abri des paparazzis” (Escape paparazzis en V.O.), ressemblait un peu trop à Lindsay Lohan… Selon Lindsay Lohan.
La comédienne américaine s’était donc lancée, en 2014, dans une croisade justicière contre Rockstar Games, qu’elle accusait d’avoir utilisé son image sans son consentement écrit. Après presque 4 ans de procès, la cour d’appel de New York (plus haute juridiction avant la Cour suprême des États-Unis), vient de débouter – définitivement ou presque – la starlette.
Comme le rapporte Polygon, la décision de la cour d’appel new-yorkaise fait suite à deux décisions de justice préalables. La première, en 2016, avait permis au procès intenté par Lindsay Lohan de survivre à une requête en irrecevabilité. Il s’était donc tenu normalement jusqu’à ce que le juge de la Cour suprême de New York se prononce en défaveur de l’actrice. Une décision qui a été confirmée en appel en fin de semaine dernière.
Les représentations satyriques de célébrités signées Rockstar, ne posent pas de problème à la cour d’appel de New York
L’enjeu du procès était de déterminer si le personnage fictif de Lacey Jonas (cette fameuse jeune pourchassée par les paparazzis), constituait un portrait de Lindsay Lohan selon les lois de l’État de New York. Pour 6 des 7 juges consultés (l’un d’entre eux ne s’est pas prononcé), la réponse est non. Un verdict quasi unanime et une prise de position de la cour qui pourrait faire jurisprudence.
Le jury a en effet estimé que si un avatar de jeu vidéo pouvait bien dans certains cas constituer un portrait, le personnage de Lacey Jonas dans GTA V était “indistinct“. Dans son verdict, la cour indique par ailleurs qu’il s’agit d’une “représentation satyrique du style, de l’apparence et de la personnalité d’une jeune femme moderne profitant de la plage” et que cette dernière “n’est pas identifiable à la plaintive“.
C’est donc un nouveau revers juridique pour Lindsay Lohan et une défaite qui semble cette fois définitive. Si elle voulait porter l’affaire devant la Cour suprême, l’intéressée devrait alors prouver qu’il existe une opposition entre le compte rendu de la cour d’appel de New York et les lois constitutionnelles. Rockstar est donc très probablement hors de danger.
Il est temps que s’arrête le ridicule de dévoyer le recours à la justice…