Et si on pouvait guérir l’insuffisance cardiaque grâce aux poissons-zèbres ?

Malgré les avancées de la médecine, l’insuffisance cardiaque est encore responsable de nombreux décès dans le monde. Chez l’homme, les cellules du muscle cardiaque une fois privées d’oxygène meurent et ne fonctionnent plus. Jan Philipp Junker, de l’Institut de biologie des systèmes médicaux de Berlin, en Allemagne, a récemment déclaré avoir mené des travaux de recherches sur les poissons-zèbres. Il a voulu comprendre comment cette espèce est capable de réparer des blessures au niveau de son tissu cardiaque.

Une homme qui se tient la poitrine à cause d'une crise cardiaque

Ces minuscules poissons translucides sont des créatures remarquables. Ils ont la capacité de compléter leurs organes manquants. Ils peuvent, par exemple, regénérer le tissu rétinien de leurs yeux. Les résultats des recherches menées par Jan Philipp Junker ont été publiés dans la revue scientifique ScienceAlert.

Il décrit dans ce rapport les séries d’événements qui aboutissent à la régénération du cœur chez le poisson-zèbre.

Le cœur du poisson-zèbre peut se réparer suite à une blessure

Les recherches effectuées par le biologiste Jan Philipp Junker ont permis de découvrir que le poisson-zèbre peut faire réparer jusqu’à 20 % de son cœur. Ce dernier amputé au cours d’une blessure pousse alors d’un millimètre en quelques mois. Or, chez l’homme, les cellules cardiaques ne peuvent pas revivre comme les cellules cardiaques du poisson-zèbre.

Généralement, les cellules du cœur privées d’oxygène meurent suite à une attaque cardiaque. Les cardiomyocites mortes forment ensuite une espèce de cicatrice permanente et amorphe appelée fibrose. Cette fibrose prend alors la place du muscle perdu et le cœur devient plus faible, entrainant une insuffisance cardiaque chez l’individu.

De nouveaux traitements possibles pour guérir un cœur malade ?

La réparation du tissu cardiaque chez le poisson-zèbre est possible grâce à l’action de fibroblastes, des cellules du tissu conjonctif. Elles produisent notamment des protéines qui agissent comme des signaux de réparation dans le cœur du poisson.

Cette découverte surprenante va certainement avoir des retombées plus que positives en médecine régénérative. Elle ouvre notamment la voie à de nouveaux traitements qui imitent le phénomène de régénération cellulaire cardiaque chez le poisson-zèbre. Néanmoins, force est de reconnaître que cette étude reste embryonnaire et d’autres recherches sont nécessaires pour aboutir à des résultats fiables.

SOURCE : SCIENCETIMES

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