Harvard ne va plus chercher à bloquer artificiellement les rayons du soleil

Le réchauffement climatique a des effets dévastateurs sur notre planète. Depuis des années, les chercheurs du monde entier cherchent un moyen de minimiser les dégâts. Récemment, des scientifiques de l’Université Harvard ont voulu tester un projet de recherche sur la géo-ingénierie. Ce projet, baptisé SCoPEx (Stratospheric Controlled Perturbation Experiment), a pour but de lancer un ballon dans la stratosphère.

Ce ballon est conçu pour empêcher les rayons du Soleil d’atteindre la surface terrestre.  Grâce à des particules minuscules, il est censé réfléchir les rayons du Soleil dans l’espace. L’objectif de ce projet est de refroidir artificiellement le climat. Le SCoPEx devait débuter en juin 2021. Toutefois, les chercheurs de Harvard ont dû changer leur plan.

Crédits Pixabay

Certains scientifiques s’inquiètent notamment des effets que cela pourrait avoir sur l’environnement. D’autre part, les experts craignent que cette technologie ne soit pas encore totalement au point.

Le lancement du projet SCoPEx suspendu

Les chercheurs à l’origine du projet SCoPEx prévoyaient de lancer le ballon cet été en Suède. Son déploiement aurait dû se faire au centre spatial Esrange, près de Kiruna. Cependant, un comité spécial de l’Université Harvard en a décidé autrement.

La Swedish Space Corporation (SSC), qui exploite le centre spatial Esrange, a publié un communiqué qui a officialisé la suspension de ce projet.

« Après des échanges avec des experts et des parties prenantes suédoises, et en accord avec Harvard, SSC a décidé de ne pas effectuer le vol d’essai prévu avec un ballon cet été », lit-on.

Un déploiement reporté à 2022 ?

Les membres du comité ont indiqué qu’en attendant la relance du projet ils comptaient impliquer la population dans sa mise en œuvre. Selon eux, « des discussions sociétales » doivent avoir lieu en Suède « avant que toute recherche SCoPEx se déroule dans le pays. »

Cela veut dire que le projet risque d’être repoussé jusqu’à 2022. Cette nouvelle survient quelques jours après que l’Académie Nationale des Sciences, aux Etats-Unis, ait proposé d’étendre le budget alloué aux recherches sur la géo-ingénierie solaire de 100 à 200 millions de dollars au cours des cinq prochaines années.

Les experts s’accordent à dire que cette approche a le potentiel de réduire les risques à court terme liés au changement climatique.

« Devant l’urgence de la crise climatique, la géo-ingénierie solaire a besoin d’être étudiée en profondeur. »

On notera que l’idée a aussi inspiré le monde de la fiction. Comme l’excellent Snowpiercer par exemple.

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