Les déboires de Netflix n’ont pas fini de faire la une des journaux. Du côté d’Hollywood, cette situation crée deux sentiments. D’un côté l’on a une inquiétude face aux limites du streaming, et de l’autre une joie malsaine de voir venir la fin de Netflix.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres
Depuis quelque temps, les problèmes de Netflix font la une des médias. Une situation qui est satisfaisante pour les ténors de Hollywood. D’après The Hollywood Reporter, les concurrents du géant du streaming voient en cette récession une preuve que le streaming, tout comme le cinéma traditionnel comporte des limites. Toutefois, cela ne les empêche pas de jubiler des malheurs de Netflix.
En effet, entre Netflix et Hollywood, ça n’a jamais été le grand amour. Des célébrités du milieu comme James Cameron et Christopher Nolan avaient déjà exprimé leur aversion pour la conception de l’art et du cinéma par Netflix. Un dirigeant d’une production rivale aurait déclaré que bien que les problèmes rencontrés par Netflix, n’augurent rien de bon pour l’avenir de l’industrie, cela lui faisait « un bien fou ». Selon lui, Netflix serait vu par Hollywood comme un « arrogant ».
« La ville entière est contre eux », a-t-il confié à THR. « Ce n’est pas seulement l’arrogance d’annoncer que vous êtes les leaders, de ne pas respecter les contrats exécutifs et de [débaucher] tout le monde et la façon dont ils se comportent. Il y a eu un sentiment de colère, puis de désespoir — nos affaires sont-elles terminées ? »
Une descente aux enfers
En dix années de règne et de domination du streaming, c’est la première fois que Netflix perd autant d’abonnés. C’est près de 200 000 abonnés que l’entreprise dit avoir perdu, au cours du premier trimestre 2022. Mais les choses ne vont pas s’arrêter là. D’après les propres prévisions, c’est 2 millions d’abonnés de plus qu’elle pourrait perdre d’ici juin 2022. Selon ses dirigeants, cette perte d’utilisateurs aurait plusieurs causes, à savoir : le partage de mots de passe, la suspension de ses services en Russie à cause de la guerre en Ukraine et la montée de concurrents dans le streaming comme Disney+ et Amazon.
Plus récemment, l’entreprise s’est vue obligée de licencier une partie de son département marketing. De plus, elle s’est séparée de son département d’animation au complet. Cela a eu pour conséquence l’annulation de plusieurs de ses projets en cours, dont le film Bone de Jeff Smith. Pour mieux résister à cette mauvaise période, Netflix envisage d’inclure de la publicité dans ses abonnements. Le partage de mots de passe entre utilisateurs pourrait aussi être facturé, voire limité. Ces deux propositions ont reçu un écho défavorable auprès des abonnés.
SOURCE : CBR