Homo luzonensis : une nouvelle espèce humaine a été découverte aux Philippines

L’Homo luzonensis fait beaucoup parler de lui depuis ce matin et cela n’a rien de surprenant. Derrière ce nom pour le moins étonnant se cache en effet une nouvelle espèce humaine, une espèce offrant un tout nouvel éclairage sur nos origines et notre évolution.

L’Homo luzonensis vivait sur l’île de Luçon il y a cinquante mille ans.

Crédits Pixabay

Comme bon nombre de ses cousins, il se déplaçait debout sur ses deux jambes et il utilisait également des outils.

L’Homo luzonensis, un nouveau cousin

Relativement proche de l’Homo Sapiens, l’Homo luzionensis présentait également certaines caractéristiques communes avec les Australopithèques et d’autres de ses cousins.

Si l’on en croit les treize restes fossiles retrouvés dans la grotte de Callao, alors l’Homo luzonensis était pourvu de petites dents et il ne serait pas de toute première fraîcheur. Les chercheurs responsables de la découverte ont en effet réussi à dater deux des fossiles retrouvés et ces derniers seraient respectivement âgés de 50 000 et 67 000 ans.

Cette datation a d’ailleurs son importance puisque ces restes sont les plus anciens découverts à ce jour dans les Philippines. À titre de comparaison, les fossiles d’Homo sapiens retrouvés sur une autre île de l’archipel sont datés de 30 000 à 40 000 ans.

Il est encore tôt pour obtenir un portrait robot complet de cette nouvelle espèce humaine, mais les paléoanthropologues qui ont analysé les fossiles retrouvés sur place ont noté des ressemblances frappantes entre les prémolaires de l’Homo luzonensis et celles des Australopithèques, des Homo habilis et des Homo Erectus.

Une découverte à prendre avec prudence

Plus étonnant encore, ces molaires sont très petites et elles rappellent un peu les molaires des hommes modernes.

Parmi les autres restes fossiles retrouvés sur place se trouvent également plusieurs os de pied. Toujours d’après les paléoanthropologues, la phalange proximale de l’Homo luzonensis serait très différente de celle de l’Homo sapiens et elle se rapprocherait ainsi plus de celle des Australopithèques.

La prudence est bien entendu de mise, mais les chercheurs pensent que cette découverte va nous pousser à revoir nos modèles. Elle tendrait en effet à prouver que l’évolution de notre espèce n’a rien de linéaire.

En revanche, il est important de noter que ces découvertes n’ont pas encore fait l’objet d’une discussion au sein de la communauté scientifique. Ce qui veut aussi dire que ces conclusions sont à prendre avec la prudence habituelle. D’autant que l’on parle tout de même ici d’une nouvelle espèce humaine et donc d’une découverte majeure.

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