Après l’interdiction par la Chine de toutes les activités liées aux cryptomonnaies en 2021, Hong Kong renoue avec la Web3. En février dernier, les autorités ont publié un projet de règles autorisant les investisseurs privés à négocier certaines cryptomonnaies à compter du 1er juin.
Ce nouveau régime de licences pour les échanges de cryptomonnaies ne propose aucune taxe sur le trading, dans ce domaine. Plusieurs entreprises ainsi que des banques d’État auraient déjà manifesté leur intérêt pour ce projet. Une initiative de levée de fonds a même déjà été lancée.
Redevenir un hub financier mondial
Le retour de Hong Kong sur le devant de la scène du Web3 cadre avec son ambition de redevenir un hub financier mondial, tout particulièrement dans le domaine des cryptomonnaies. Pas plus tard que la semaine dernière, Christian Hui, secrétaire aux services financiers et au Trésor d’Hong Kong, a annoncé que, depuis octobre 2022, plus de 80 entreprises opérant dans le domaine des actifs numériques avaient manifesté leur intérêt pour une implantation.
La création d’un environnement propice aux entreprises de crypto-monnaie a également pour objectif d’attirer plus de sociétés actives dans ce domaine, en particulier, celles qui ont des difficultés à opérer depuis la Chine. Afin de faciliter leur accès aux financements, les autorités prévoient prochainement d’organiser une réunion bipartite avec les banquiers.
Création d’un fonds d’investissement
Toujours dans cette même optique, un nouveau fonds d’investissement en cryptomonnaies de 100 millions de dollars (soit plus de 92 millions d’euros) vient d’être lancé. Baptisé ProDigital Future, ce dernier a déjà levé 30 millions de dollars (soit plus de 27 millions d’euros) jusqu’à présent et prévoit d’atteindre cet objectif d’ici la fin de cette année. Il ambitionne de financer le lancement de startups œuvrant dans le domaine du Web3, dans la région de Hong Kong. Cette initiative cadre toujours dans l’objectif de l’île de devenir un centre mondial de crypto-monnaies.
Le fonds est dirigé par Ben Ng, de la firme hongkongaise SAIF Partners et Curt Shi, un investisseur chinois. Les participants à ce financement sont des family offices de Chine, d’Australie et de Singapour, ainsi que des investisseurs hongkongais, dont, entre autres, Sunwah Kingsway Capital Holdings et Golin International Group. Des investissements ont déjà été effectués. Le fonds a appuyé six projets d’actifs numériques, dont la société de métavers GigaSpace et One Future Football, une ligue de football numérique australienne.