Huawei, vers une production en masse de ses processeurs 12nm-14nm ?
Apparemment, Huawei serait sur le point de lancer la production en série de ses processeurs gravés en 12nm et en 14nm. Une rumeur qui relance le débat sur l’avenir de l’entreprise.
En raison des sanctions des États-Unis, Huawei est privée de toute collaboration avec des entreprises américaines. Depuis quelque temps néanmoins, l’administration Biden a allégé les contraintes imposées à la firme chinoise. Par exemple, celle-ci est désormais autorisée à se fournir en puces auprès de Qualcomm, mais ces composants sont modifiés pour ne pas supporter la 5G. Face à cette situation, Huawei ne peut pas rester les bras croisés. Si l’on en croit une récente fuite ayant émergé sur Weibo, la marque travaillerait d’arrache-pied au lancement de ses propres processeurs.
La firme chinoise serait même en train de préparer le coup d’envoi de la production en série de ses puces gravées en 12nm et en 14nm.
Des processeurs peu performants ?
Certes, on est loin de la gravure en 4nm des processeurs phares actuels, mais si cette information concernant Huawei est avérée, cela signifierait que les utilisateurs de ses produits pourront enfin profiter de la 5G. En fait, plus le nœud de processus est bas, plus le nombre de transistors sur un SoC est élevé. Par exemple, la puce A13 Bionic gravée en 7nm contenait environ 8,5 milliards de transistors, alors que l’A16 Bionic, avec son nœud de processus en 4nm, en renferme près de 16 milliards. L’avantage d’avoir un processeur avec un nœud de processus peu élevé réside notamment dans l’amélioration des performances et la baisse de la consommation énergétique.
Pour la fabrication de ses propres chipsets, Huawei aurait choisi de se tourner vers le fondeur chinois SMIC dont les infrastructures ne permettent malheureusement pas de graver des processeurs de moins de 7nm. D’ailleurs, la plupart des modèles sortant de son atelier qui utilisent un tel nœud de processus sont destinés au minage de cryptomonnaie. Actuellement, les SoC que SMIC produit pour les smartphones utilisent un processus de 14nm.
Bientôt un accès à la technologie EUV ?
Effectivement, ce n’est pas la première fois que nous entendons parler de cette intention de Huawei de produire ses propres puces compatibles 5G. L’année dernière, des fuites faisaient déjà état d’une telle éventualité, suggérant une intégration des processeurs maison de l’entreprise dans les téléphones de la famille P60, lesquels sont censés faire leurs débuts bientôt. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ceux-ci risquent donc d’être moins puissants que prévu compte tenu du fait qu’ils pourraient embarquer des puces gravées en 12nm ou 14nm… En tout cas, la société aurait déjà déposé un brevet relatif à la technologie EUV (lithographie ultraviolette extrême) qui devrait lui permettre de concevoir des SoC plus puissants.
