Hubble n’est pas encore perdu

Mis en orbite en 1990, le télescope spatial Hubble de la NASA a permis des milliers de découvertes. En 2009, lors d’une mission de maintenance, une équipe d’astronautes a dû le rejoindre afin de remplacer ses six gyroscopes, des dispositifs qui servent à son orientation. Actuellement, seuls trois d’entre eux peuvent encore fonctionner.

Toutefois, le 5 octobre dernier, à cause de la défaillance de l’un d’eux, Hubble est entré en mode sans échec.

Espace

Du 16 jusqu’au 19 octobre dernier, l’équipe en charge de la maintenance de Hubble n’a pas chômé. Les ingénieurs ont tenté différentes manœuvres pour remettre l’appareil sur les rails. Apparemment, cela a marché.

Dans un communiqué du lundi 22 octobre 2018, l’agence spatiale américaine a déclaré que « les vitesses du gyroscope semblent désormais normales ».

À titre de précision, Hubble est contrôlé depuis le plancher des vaches par une équipe du Goddard Space Flight Center de la NASA à Greenbelt, dans le Maryland.

Élimination de toute forme de blocage

Le gyroscope a pour rôle de calculer la vitesse de rotation du télescope spatial. Lorsque celui de Hubble est tombé en panne, un gyroscope de secours qui n’a plus fonctionné depuis plus de sept ans s’est activé.

Celui-ci a toutefois renvoyé des mesures de rotation extrêmement élevées.

Afin de corriger cela, l’équipe du Goddard Space Flight Center a redémarré le gyroscope de secours, le 16 octobre. Afin de rétablir le système, le dispositif a été désactivé pendant une seconde. Toutefois, aucune amélioration n’a été enregistrée.

Deux jours après, l’équipe a demandé à l’engin d’effectuer une série de virages dans des directions opposées. L’objectif était de dégager toute forme d’obstruction pouvant décentrer le flotteur, un cylindre scellé, et produire des vitesses erronées.

Les opérations scientifiques pourraient bientôt reprendre

Après avoir réalisé quelques tests d’évaluation, les ingénieurs de la NASA ont déclaré que les taux de réponse du gyroscope semblent maintenant normaux en mode haut et bas.

Notons que l’engin se met en mode haut lorsqu’il passe rapidement d’une cible à l’autre. Le mode bas est activé lorsque la sonde a besoin de se stabiliser après avoir fixé une cible en particulier.

Au pire, le télescope géant pourrait fonctionner avec un seul gyroscope, sans pour autant affecter la qualité des observations, a souligné l’agence spatiale américaine.

Les experts ont encore besoin d’effectuer quelques évaluations supplémentaires avant que Hubble puisse reprendre les opérations scientifiques. Il va falloir attendre au moins trois ans avant le lancement du télescope James Webb, son successeur.

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