En Thaïlande, les autorités ne rigolent pas quand il est question de diffamation. Un américain du nom de Wesley Barnes l’a malheureusement appris à ses dépens. Dans d’autres pays, il est fréquent de voir des avis négatifs sur des hôtels ou des restaurants, sans que cela ne se solde par un séjour en prison. Malheureusement, en Thaïlande, certains de ces établissements semblent plus sensibles à la critique.
Pour preuve, Wesley Barnes s’est retrouvé derrière les barreaux après avoir publié un message négatif sur TripAdvisor suite à un séjour dans l’hôtel Sea View Koh Chang. D’après nos confrères du New York Times, ce dernier a dû présenter des excuses publiques et supprimer sa critique sur TripAdvisor pour retrouver sa liberté.
En Thaïlande, une personne accusée de diffamation risque jusqu’à deux ans d’emprisonnement.
Des différents qui remontent à juin 2020
Les conflits qui ont opposé Wesley Barnes à l’hôtel Sea View Koh Chang remontent au mois de juin 2020. Tout a commencé quand il a refusé de payer un frais de bouchon de 15 dollars qu’il jugeait « excessif. » Il avait alors apporté une bouteille de gin venant de l’extérieur qu’il comptait boire au sein de l’hôtel.
Après cette première altercation, un employé de l’hôtel a battu en retraite et a renoncé au paiement de ce frais. Wesley Barnes est ensuite monté au créneau en critiquant l’établissement qu’il fallait, selon lui, éviter « comme si c’était le coronavirus. » Par la suite, il s’est épanché sur TripAdvisor en expliquant qu’il y régnait une « certaine mentalité de maître/esclave. »
Wesley Barnes change de discours
Ayant eu vent de la publication de Wesley Barnes sur TripAdvisor, l’hôtel Sea View Koh Chang a engagé des poursuites à son encontre pour diffamation. Les autorités thaïlandaises l’ont ensuite mis en prison.
L’hôtel a accepté de retirer sa plainte si Wesley Barnes présentait publiquement ses excuses. Après deux jours passés en prison, il s’est plié aux désidératas de l’établissement. L’américain a publié un communiqué dans lequel il a affirmé que ces accusations étaient infondées.
« Toutes les déclarations que j’ai faites sont complètement fausses. Ces commentaires ont été rédigés avec colère et malveillance. Aujourd’hui, je regrette mes actions et j’aimerais m’excuser auprès du Sea View Koh Chang et de son personnel », lit-on.
L’hôtel Sea View Koh Chang abandonnera toutes ses poursuites d’ici le 30 octobre 2020, « une fois toutes les conditions remplies. »