Il pleut aussi sur les mondes extraterrestres

Lorsqu’on pense à une autre planète en dehors de la Terre, on s’attend souvent à voir quelque chose de tout à fait extraordinaire et de bizarre. Mais il arrive aussi que certains phénomènes naturels sur ces mondes extraterrestres ressemblent à ce qu’il se passe sur Terre, et c’est le cas concernant la taille des gouttes de pluie.

Evidemment, lorsqu’on considère par exemple Titan, le satellite de Saturne, l’on sait que les pluies sont faites d’hydrocarbures liquides et elles créent des rivières et même des océans à la surface. Mais qu’il s’agisse des gouttes de méthane de Titan ou encore des gouttes d’acide sulfurique de Vénus, une étude récente vient de montrer que la taille des gouttes de pluie dans ces environnements extraterrestres est similaire à ce que l’on a sur Terre.

Crédits Pixabay

Selon Kaitlyn Loftus, doctorante au Department of Earth and Planetary Sciences de Harvard University, et auteur principal de l’étude, il y a juste un petit intervalle de stabilité au niveau de la taille que toutes ces gouttes de pluie ayant diverses compositions peuvent avoir. Les gouttes sont toutes fondamentalement limitées à une même taille maximale.

Les résultats obtenus

Avec l’aide de son co-auteur Robin Wordsworth, professeur associé en science environnementale et ingénierie à Harvard, Loftus a modélisé la façon dont la pluie tombe à travers l’atmosphère des planètes et lunes de tailles, de températures, et de compositions différentes.

Comme résultats, les scientifiques ont trouvé que la taille maximale des gouttes ne variait pas beaucoup quel que soit le monde considéré. Par exemple, pour Titan, les gouttes de pluie sont moins de trois fois plus grosses que les plus grosses gouttes de la Terre. Les gouttes sur Titan peuvent atteindre une largeur de 3 cm, contre 1,1 cm sur notre planète.

A part ces résultats, les chercheurs ont aussi calculé que sur les planètes rocheuses, seules les gouttelettes appartenant à un certain intervalle de taille étroit pouvaient finir au niveau du sol. Ainsi, pour pouvoir atteindre le sol, les gouttes doivent avoir un rayon compris entre 0,1 mm et quelques millimètres, et ce quelle que soit leur composition.

Mieux étudier les exoplanètes

D’après Loftus et son équipe, les résultats obtenus au cours de cette étude pourront aider les scientifiques à mieux modéliser les cycles climatiques sur les exoplanètes, ainsi que sur les mondes qui sont plus proches de la Terre.

Wordsworth a aussi expliqué que les connaissances obtenues grâce à l’étude des nuages et des gouttes de pluie dans divers environnements sont la clé pour comprendre l’habitabilité d’une exoplanète. De plus, ces connaissances pourront aussi nous aider à en savoir plus sur le fonctionnement du climat sur Terre.

L’étude menée par Loftus a été publiée le mois dernier dans la revue Journal of Geophysical Research : Planets.

s https://www.space.com/alien-planets-raindrops-similar-earth

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