
Il reste des disquettes dans la Station Spatiale Internationale
De vieilles disquettes encombrent encore votre grenier et éventuellement vos placards ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seuls. A l’occasion des 20 ans du lancement de la Station Spatiale Internationale, l’astronaute allemand Alexander Gerst – l’un des résidents actuels de l’ISS -, s’est livré à une fouille en règle de certains casiers n’ayant pas été ouverts depuis des âges. Et quand on dit des âges, il faut visiblement prendre l’expression au sens propre.
Il n’en fallait pas plus pour que l’intéressé tombe sur un classeur recelant une petite dizaine de disquettes. Un support de stockage dont les moins de 20 ans ont peut-être même oublié jusqu’à l’existence, mais qui n’en était pas moins indispensable au quotidien à la fin des années 90, début 2000, lorsque l’informatique était encore un chouia… rudimentaire – et que la Station Spatiale Internationale venait de naître.

Rapidement publiée sur Twitter, la trouvaille d’Alexander Gerst a le mérite d’être assez insolite, d’autant plus à bord de l’ISS, où ces dernières côtoient moult instruments high-tech. Mais que voulez-vous, en 2000, même les astronautes de la Station Spatiale avaient besoin de leurs mises à jour Antivirus.
Des disquettes oubliées dans un casier obscur de l’ISS… depuis près de 18 ans
Parmi les disquettes perdues, oubliées, mais finalement retrouvées, une disquettes portant l’inscription – et les couleurs – du logiciel Norton Utilities pour Windows 95/98 (de quoi dater un peu la découverte), mais aussi plusieurs floppy disks recelant visiblement des données de la NASA.
L’une d’entre elles porte par ailleurs la mention “Crew Personal Support Data Disk” (Support de données pour personnel d’équipage), accompagnée de l’inscription “Shep and Sergei”, renvoyant très certainement à l’astronaute américain William Shepherd et au cosmonaute russe Sergei Krikalev. L’un comme l’autre faisait partie de l’équipage de l’Expédition 1 envoyé sur la Station Spatiale Internationale en 2000, note Cnet US, qui a relevé en premier le tweet d’Alexander Gerst.
Ces quelques disquettes sont un témoignage probant du quotidien à bord de l’ISS il y a maintenant presque 20 ans. Dans un monde en proie à la désunion, la Station Spatiale International reste l’un des rares exemples d’effort international – ou devrait-on dire intercontinental – pleinement fructueux.
J’ai utilisé des disquettes jusqu’en 2005-2006, bien plus pratiques pour transporter des documents bureautiques que de devoir graver un CD et surtout bien moins onéreuses que les clés USB. J’ai eu ma première clé USB 1 go (soit l’équivalent de 1000 disquettes…) en 2005 et en 2008 lorsque j’ai fait mon mémoire de fin d’études j’avais accès à un espace personnalisé sur l’intranet de la fac où je pouvais stocker tous mes documents et y accéder de n’importe quelle connexion internet (le terme “cloud” n’était pas encore entré dans la vocabulaire courant).
Je me souviens aussi avoir utilisé lors de mon premier boulot en 2000 des disques ZIP, sortes de grosses disquettes pouvant contenir 250 mo de données, il fallait lancer la sauvegarde tous les soirs avant de quitter le bureau.