L’Université de Washington a conduit une étude portant sur les véhicules autonomes et elle a fait une inquiétante découverte. Il suffit en effet d’altérer les panneaux de signalisation en modifiant leur aspect pour tromper leurs capteurs et leur système de navigation.
Pour fonctionner et pouvoir se déplacer seules, les voitures autonomes s’appuient généralement sur une batterie de capteurs placés tout autour du véhicule à des endroits stratégiques.
Il n’y a évidemment pas de recette toute faite et chaque constructeur a ainsi sa propre méthode.
Les voitures autonomes fascinent de plus en plus les constructeurs
Renault, par exemple, a développé un prototype afin de tester un mode de conduite autonome et ce dernier s’appuie sur une vingtaine de capteurs différents. Dans la liste, on trouve des scanners laser, un radar frontal à longue portée, des radars d’angle à moyenne portée, des capteurs ultrasons courte portée et une demie douzaine de caméras placées autour de la carlingue de la voiture.
Récolter des données ne suffit pas cependant et le constructeur a ainsi développé une intelligence artificielle chargée de les analyser en temps réel pour assister – ou remplacer – le conducteur.
Renault n’est évidemment pas le seul constructeur du marché à s’intéresser aux véhicules autonomes. Tesla se passionne lui aussi pour cette thématique et il en va de même pour Google ou même Uber.
Selon toute logique, ces véhicules devraient donc se démocratiser dans les années à venir.
L’Université de Washington a récemment conduit une étude portant sur ces technologies de pilotage automatique et sur leur sécurisation. Durant leurs tests, les chercheurs ont fait une effrayante découverte.
Tromper les systèmes de navigation en altérant les panneaux de signalisation
Pour pouvoir se déplacer sur la route, les systèmes de navigation des voitures autonomes ne s’appuient pas uniquement sur les déplacements des autres véhicules ou sur les lignes blanches délimitant les voies. Ils utilisent également un système de reconnaissance d’image afin d’analyser en temps réel tous les panneaux de signalisation.
Grâce à lui, ils peuvent adapter l’allure et le comportement du véhicule aux règles de conduite fixées par les autorités.
Toutefois, ces systèmes de reconnaissance d’image ont aussi leurs limites. En plaçant stratégiquement des autocollants, les chercheurs de l’université ont en effet réussi à tromper le système de navigation d’un de ces véhicules.
Bien sûr, la tâche n’est pas non plus à la portée de tous. Pour mener à bien cette expérience, les scientifiques ont ainsi dû commencer par analyser la manière dont le système de navigation de la voiture cible classifie les objets situés dans son environnement direct. Ils ont ensuite cherché un moyen de détourner l’algorithme de vision à l’aide d’un motif et ils ont imprimé dans la foulée des autocollants afin de modifier l’apparence d’un panneau-stop et de le faire passer pour un panneau de limite de vitesse.
Il existe cependant un moyen de se prémunir de telles actions. Selon les chercheurs, il suffirait en effet de contextualiser les informations relevées par les systèmes de navigation des voitures autonomes pour rendre caduque la technique utilisée par leurs soins.