Mars suscite l’intérêt de nombreux chercheurs à travers le monde et des scientifiques de l’Université d’État de Washington viennent précisément de publier une nouvelle étude extrêmement intéressante. En se basant sur les données recueillies dans le désert d’Atacama en Amérique du Sud, ils en sont effectivement venus à la conclusion que la planète rouge serait potentiellement capable d’accueillir une forme de vie.
Mars a de nombreux points communs avec notre propre planète. La planète rouge est en effet dotée d’une atmosphère et un sol a une durée proche de nos propres journées terrestres.
Il dure en effet très exactement vingt-quatre heures, trente-neuf minutes et trente-cinq secondes.
Mars, une planète hostile et fascinante
Mars a également une inclinaison de son axe de 25,19° contre 23,44° pour notre propre monde et la planète possède ainsi ses propres saisons, des saisons durant cependant un peu plus longtemps que les nôtres.
La comparaison s’arrête là cependant. Contrairement à notre propre planète, Mars est en effet dépourvue de magnétosphère et elle est donc directement exposée aux vents solaires. Le taux de radiation à sa surface est donc important et son climat n’est pas non plus facile puisque les températures à sa surface sont généralement comprises entre -63 °C et -140 °C.
Pour ne rien arranger, la gravité martienne équivaut à environ 38 % de la nôtre et la pression atmosphérique à la surface de la planète est trop basse pour permettre à l’homme de l’arpenter sans combinaison.
Dans ces conditions, Mars ne donne pas l’impression d’être le meilleur endroit où chercher une forme de vie extraterrestre. Pas à première vue. Durant ces dernières décennies, nous avons en effet découvert que la planète rouge n’était pas une planète totalement hostile. Elle abrite en effet d’importantes poches de glace dans ses sous-sols et nos sondes ont même découvert des traces d’eau en surface.
Plus intéressant, dans les années 70, les sondes Viking 1 et Viking 2 ont même fait une étonnante découverte. Une fois posées sur Mars, ces dernières ont en effet réalisé quatre tests visant à déterminer si la planète était habitée par des formes de vie primitives. Trois de ces tests se sont conclus par un échec, mais le quatrième s’est avéré positif.
La vie possible sur la planète rouge ?
Encore plus fou, ce quatrième test avait fonctionné pour les deux sondes, des sondes pourtant très éloignées géographiquement.
La communauté scientifique avait de son côté fini par déterminer que ce test avait été mal conçu, mais deux des principaux scientifiques à avoir travaillé sur la mission Viking sont pour leur part convaincus que l’expérience s’était correctement déroulée. Leur étude peut d’ailleurs être consultée ici.
Mais quel est le rapport avec le désert d’Atacama, alors ?
Il est simple, en réalité. La région est très aride et elle offre ainsi des conditions proches de celles de Mars. La NASA a d’ailleurs pris l’habitude de tester ses rovers martiens là-bas.
Or justement, en se rendant sur place et en étudiant les organismes vivants dans la région, des chercheurs de l’Université d’État de Washington ont fait une surprenante découverte. Ils ont en effet découvert dans les sols du désert des bactéries capables de se mettre en suspens en absence d’eau et de revenir à la vie lorsque des pluies s’abattent sur la région.
Des organismes capables de suspendre leur activité
En 2015, les chercheurs ont ainsi détecté une explosion d’activité biologique dans le sol suite à une averse. Il faut en effet savoir que le désert d’Atacama passe parfois plusieurs décennies sans voir la moindre goutte d’eau.
Intrigués, les scientifiques ont organisé une nouvelle expédition en 2016 et en 2017 et ils ont alors découvert que les organismes détectés en 2015 étaient toujours présent sur place, sous un état végétatif.
Le professeur Schulze-Makuch pense ainsi que ces organismes prouvent que des communautés microbiennes sont capables de suspendre leur activité pendant des centaines ou des milliers d’années en absence d’eau.
Il pense donc que Mars pourrait elle aussi être habitée par de tels organismes, des organismes attendant patiemment le retour de l’eau sur la planète rouge.