Il y a peut-être moins d’eau que prévu sur les exoplanètes

D’après une récente étude, l’eau est généralement présente sur les exoplanètes, et pourtant elle est rare. Selon les scientifiques, ces résultats pourraient éclaircir certains aspects de la formation des planètes, incluant celles de notre système solaire.

Au cours de leur étude, les chercheurs ont examiné les données sur les atmosphères de 19 exoplanètes, ayant été collectées à la fois par des télescopes spatiaux et des télescopes terrestres. Les planètes étudiées avaient des températures différentes, allant de 20° C jusqu’à plus de 2000°C, et étaient également de tailles différentes. Selon Nikku Madhusudhan, astrophysicien à l’Université de Cambridge en Angleterre et co-auteur, certaines des exoplanètes étaient des mini-Neptune avec 10 fois la masse de la Terre, et d’autres étaient des super-Jupiter avec plus de 600 fois la masse de notre planète.

Crédits Pixabay

Les scientifiques qui ont procédé à l’étude ont ainsi découvert que la vapeur d’eau était quelque chose de commun sur les planètes qu’ils ont examinées puisqu’ils en ont détecté sur 14 des 19 mondes étudiés.

Des résultats imprévus

D’après les explications de Madhusudhan, le fait de pouvoir obtenir des données sur la vapeur d’eau des exoplanètes est remarquable puisque jusqu’ici, aucune détection significative d’eau n’a encore été faite au niveau des planètes géantes de notre système solaire. On peut ainsi acquérir plus facilement des données sur l’eau sur les exoplanètes que sur les planètes de notre système.

En général, les éléments également détectés dans l’atmosphère des exoplanètes géantes sont le sodium et le potassium. La quantité de ces éléments au niveau des mondes extérieurs correspond aux attentes des chercheurs par rapport à ce que l’on sait des planètes de notre système. Toutefois, en ce qui concerne la vapeur d’eau, les niveaux retrouvés sont significativement inférieurs à ce qui était prévu.

La signification des résultats

Les résultats obtenus lors de l’étude suggèrent que lorsque les planètes géantes se forment, il est possible qu’il y tombe moins de glace que prévu. Par exemple, si les planètes géantes se forment en accumulant du matériel à partir des disques protoplanétaires autour des étoiles nouveau-nées, ces nouvelles planètes vont accumuler des niveaux très différents de substances chimiques comme l’eau. Cette différence dépendra du lieu de formation et de la façon dont la planète se déplace au sein des disques protoplanétaires.

Madhusudhan a indiqué qu’il pourrait y avoir des moyens pour créer une planète géante qui soit sous-abondante en oxygène et donc en eau. Il a aussi expliqué qu’en examinant les exoplanètes, on reconsidère la façon dont les planètes de notre système solaire se sont formées.

Sur Terre, il y a virtuellement toujours de la vie là où il y a de l’eau. Ainsi, découvrir qu’il y a moins d’eau que prévu sur d’autres planètes pourrait suggérer qu’il y a moins de chance de trouver de la vie dans d’autres parties de l’univers. Toutefois, selon Madhusudhan, la Terre est légèrement sous-abondante en eau par rapport à sa masse, ainsi la découverte de moins d’eau sur les exoplanètes n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle par rapport à l’habitabilité.

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