Il y a quelque chose d’étrange caché dans les nuages de Vénus

Vénus est une planète qui a longtemps intrigué les scientifiques. Elle est considérée comme la jumelle de la Terre, en raison de sa taille et de sa densité. Toutefois, à la différence de notre planète, Vénus n’offre pas de conditions propices à l’établissement d’une forme de vie. En effet, la pression atmosphérique y est 90 fois plus élevée que sur Terre. Qui plus est, elle est présentée comme la planète la plus chaude du Système solaire.

Vénus est également connue pour ses nuages qui se déplacent à une vitesse fulgurante. Les chercheurs se sont longtemps intéressés à cette enveloppe nuageuse. Récemment, une équipe de scientifiques, dirigée par Javier Peralta, un chercheur du Japanese Space Agency (JAXA) a fait une découverte étrange dans les nuages de Vénus.

Une photo de Vénus, une planète très mystérieuse
Crédits Pixabay – image recadrée

En étudiant les images infrarouges capturées entre 2016 et 2018 par l’orbiteur japonais Akatsuki, cette équipe de chercheurs a repéré une énorme perturbation atmosphérique qui se déplace entre les nuages de Vénus depuis au moins 1983.

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Un mur de nuage de la taille d’une planète

Après avoir observé les images de l’orbiteur Akatsuki, les chercheurs ont remarqué une anomalie dans les nuages qui enveloppent Vénus.

L’étude de ces images a révélé qu’il s’agissait d’une perturbation atmosphérique provoquée par un mur de nuage gigantesque qui se déplace vers l’ouest de la planète tous les 4,9 jours.

Grâce aux données enregistrées par Akatsuki, les scientifiques ont pu déterminer que ce mur de nuage agissait de la sorte depuis 1983. D’après les chercheurs, il serait capable de se déplacer à une vitesse de 328 km/h.

Un nuage qui s’étend sur 7 500 km

Les scientifiques ont souligné la taille impressionnante de ce mur de nuage. À en croire leurs estimations, il peut s’étendre jusqu’à 7 500 km de long à travers l’équateur, jusqu’aux latitudes moyennes, nord et sud. Ce mur de nuage évoluerait à des altitudes relativement basses, de l’ordre de 47,5 à 56,5 km.

« Si cela arrivait sur Terre, ce serait une surface frontale à l’échelle de la planète. C’est incroyable. » a expliqué Pedro Machado, du Institute of Astrophysics and Space Sciences, du Portugal.

D’après Javier Peralta, ce mur de nuage est considéré comme un candidat sérieux pour l’étude des ondes planétaires à de basses altitudes.

« Le fait que cette perturbation n’est visible qu’à 70 km de hauteur, là où se trouvent les sommets des nuages, confirme que sa nature ondulatoire est d’une importance cruciale. »

Cette découverte a fait l’objet d’une publication dans la revue Geophysical Research Letters.

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