La Géorgie du Sud, cette petite île britannique plutôt tranquille, constitue le refuge de diverses espèces dont beaucoup sont en voie de disparition. À cause du réchauffement climatique, une partie de ce faune extraordinaire est menacée d’extinction. Le fait est qu’un iceberg géant mesurant 144 km de long et 200 m de large se dirige tout droit vers le petit bout de terre montagneuse de 170 kilomètres de longueur.
L’immense bloc de glace s’est détaché de l’Antarctique en 2017. Les courants océaniques l’ont progressivement poussé vers l’îlot britannique. Il a déjà parcouru plus de 2 000 km. En cours de route, il a perdu 30 km de long. S’il percute l’île, les espèces qui vivent dans le milieu vont avoir du mal à trouver de la nourriture, à survivre.
Heureusement, aux dernières nouvelles, il semblerait que la collision frontale a très peu de chance d’avoir lieu. Les responsables du dossier semblent plutôt optimistes à ce propos.
Le pire a été écarté ?
Pierre Potin, chef de mission à l’Agence spatiale européenne, a déclaré que l’iceberg semble avoir changé de direction. Il aurait pivoté de presque 90 degrés en l’espace de quelques jours. D’après sa déclaration, à l’heure actuelle, il n’est pas sûr que l’iceberg puisse toucher les abords de l’île.
Selon l’expert, ce qui est certain, c’est que le morceau de glace géant ne va pas percuter directement l’île. Il semble même persuadé qu’il va être stoppée par le fond marin, car le territoire est entouré par des eaux peu profondes.
« Phoques et manchots devraient donc pouvoir continuer à aller chercher leur nourriture au large. »
Pierre Potin
Le glacier se désintègrerait dans des zones plus au Nord
Cependant, il a avancé qu’il y a toujours un risque que le glacier érode le fond marin. Cela va certainement porter atteinte à la biodiversité de la région qui est pourtant d’une richesse extraordinaire.
Toujours d’après ce haut responsable de l’ESA, le glacier est voué à disparaitre. Après avoir raclé le fond marin, il serait fort probable que l’iceberg soit emporté vers des zones plus au Nord par les courants. Ces eaux sont plus chaudes, un processus de désintégration progressive devrait alors s’ensuivre.