Ils auraient trouvé l’origine de la Schizophrénie !

La schizophrénie reste, à ce jour, l’un des troubles psychiatriques les plus énigmatiques. Cependant, une récente découverte sur les protéines pourrait bien apporter quelques pièces au puzzle.

L’étude menée par les chercheurs de l’USC DornSife College a porté sur une protéine nommée « SAP97 ». Elle se retrouve au niveau des neurones du cerveau et serait fortement liée aux troubles psychiatriques. Les scientifiques suggèrent également que les mutations inhibant la fonction de la SAP97 pourraient donner lieu à la schizophrénie.

Une découverte inattendue

La SAP97 appartient à une famille de protéine qui régule la signalisation glutamatergique. Il s’agit d’un moyen important de communication entre les neurones. Toutefois, la véritable fonction de la SAP97 est restée inconnue pendant plusieurs décennies. C’est en tentant de résoudre ce mystère que les scientifiques ont eu des semblants de réponses à une énigme plus grande.

Dans un premier temps, les expériences n’ont pas permis de découvrir le rôle de cette protéine. En conséquence, les scientifiques ont décidé d’examiner une autre région du cerveau théoriquement liée à la schizophrénie. Cette zone est appelée « gyrus denté ».

Illustration représentative de la schizophrénie

Les chercheurs auraient ainsi découvert un lien entre les mutations qui entravent la fonction de la SAP97 et la maladie. En effet, ces changements augmenteraient considérablement le risque de schizophrénie.

« La réduction de la fonction de SAP97 pourrait très bien être à l’origine de la plus forte augmentation du risque de schizophrénie chez l’homme que nous connaissions, mais la fonction de SAP97 est un mystère total depuis des décennies. Notre étude révèle où SAP97 fonctionne dans le cerveau et montre exactement ce que les mutations de cette protéine associées à la schizophrénie font aux neurones. »

Bruce Herring, professeur adjoint de sciences biologiques à l’USC Dornsife

Quelque part dans l’hippocampe

Le gyrus denté se situe dans l’hippocampe, une partie du cerveau en charge de la mémoire et de la navigation spatiale. Par ailleurs, il contrôlerait aussi le « souvenir des expériences de la vie ». Cette mémoire épisodique contextuelle est souvent altérée chez les personnes atteintes de schizophrénie.

Lors de l’expérience, les chercheurs ont étudié des rats dont la protéine SAP97 avait été endommagée. Les résultats auraient démontré que les neurones du gyrus denté dont la fonction de la SAP97 était réduite présentaient une augmentation de la signalisation glutamatergique. Ce qui suggère que la protéine contribue normalement à réguler le glutamate spécifiquement dans le gyrus denté.

La réduction de l’activité de la SAP97 a également entraîné des déficits significatifs de la mémoire épisodique contextuelle chez les rongeurs.

Une nouvelle avancée vers la prédiction de la schizophrénie ?

Cette étude serait la première à établir un lien entre les altérations de la SAP97 et le développement de la schizophrénie. Les résultats auraient aussi permis de déterminer exactement où la protéine est active dans le cerveau.

Cette récente recherche pourrait permettre aux scientifiques de savoir exactement où chercher et ce qu’il faut chercher. Ainsi, il serait possible d’identifier les risques de schizophrénie avant que les premiers symptômes ne se déclarent. Ce qui pourrait conduire à de nouvelles mesures de diagnostic, de prévention et de traitement.

SOURCE : SCITECHDAILY

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