Ils ont découvert des nanoparticules passant à travers le mucus

Après plus de 17 ans de recherche, les scientifiques ont fini par mettre au point des nanoparticules biodégradables. Ils les utiliseront comme « cargo » pour transporter des médicaments jusqu’aux cellules épithéliales qui couvrent la muqueuse respiratoire. Ces nanoparticules peuvent en effet franchir le mucus. Grâce à cette nouvelle découverte, il sera donc possible de traiter les syndromes qui se rapportent à la mucoviscidose ou à l’asthme entre autres.

Contrairement aux nanoparticules « mucoadhésives » ou NMA mises au point jusqu’à présent, ces nanoparticules cargo possèdent des propriétés d’un tout nouveau genre qui leur permettent de pénétrer facilement dans l’organisme. Ces particules de dimension nanométrique peuvent renforcer la biodisponibilité et réduire les résistances et donc passer au travers le mucus qui tapisse les tissus pulmonaires.

Nanoparticules

En servant de cargo pour transporter de la dexaméthasone, cet anti-inflammatoire stéroïdien, les nanoparticules développées permettraient d’atténuer les inflammations pulmonaires aiguës.

Des études approfondies

Grâce à leurs charges positives et à leur hydrophobicité, les nanoparticules mucoadhésives pouvaient s’implanter dans les glycoprotéines, chargées négativement et qui sont aussi hydrophobes. Par conséquent, elles possèdent la capacité de transformer les propriétés rhéologiques du mucus.

Le mucus mettait alors plus de temps pour expulser les nanoparticules, ce qui offrait aux substances actives plus de temps pour essayer d’atteindre la muqueuse respiratoire. Malheureusement, les nanoparticules mucoadhésives n’arrivent pas à franchir les couches les plus superficielles du mucus et se font éjecter de l’organisme en quelques dizaines de minutes.

Avec ses collègues de l’université Johns Hopkins, à Baltimore, Craig Schneider a donc décidé de rendre hydrophiles des nanoparticules non mucoadhésives en utilisant des chaînes de polyéthylène-glycol. Ces nanoparticules « mucopénétrantes » ou NMP proposent une meilleure pénétration et peuvent atteindre les cellules épithéliales.

Des expériences probantes sur la souris

Les chercheurs ont utilisé la souris pour mener à bien leurs expériences « in vivo ». Ils ont alors démontré que les résultats des travaux théoriques datant de 2012 qui indiquaient que les nanoparticules mucopénétrantes n’étaient pas adaptés aux voies respiratoires, n’étaient pas concluants.

Au cours de l’étude, les scientifiques ont constaté qu’en plus d’atteindre rapidement les bronches, les nanoparticules mucopénétrantes s’éparpillent de manière plus uniforme dans les tissus et résistent plus longtemps que les nanoparticules mucoadhésives.

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