Periscope a fait pas mal de chemin depuis son rachat par Twitter. La solution a effectivement trouvé sa place sur le marché et elle est même de plus en plus populaire auprès du grand public. Peut-être un peu trop, d’ailleurs. Preuve en est, trois amis n’ont rien trouver de diffuser une vidéo sur laquelle ils faisaient semblant de torturer un pédophile. Leur blague de mauvais goût leur a coûté très cher.
La vidéo a été retransmise en direct dans la nuit de dimanche à lundi, autour de trois heures du matin et elle était très réaliste.

Une habitante du 20ème arrondissement de Paris est tombée dessus un peu par hasard et elle a été suffisamment choquée par la scène pour prévenir les forces de l’ordre.
La scène s’est déroulée dans la nuit de dimanche à lundi
D’après les témoignages des policiers, la séquence était extrêmement réaliste et bien montée.
La vidéo démarrait en présentant un homme attaché à une chaise, les mains dans le dos et le visage recouvert de scotch. Un ou deux individus se tenaient près de lui et le frappaient tout en menaçant de le brûler vif pour le punir de ses crimes.
Leur victime est effectivement présentée comme un pédophile.
Fondu. La diffusion de l’émission reprend un peu plus tard. Cette fois, les deux hommes se trouvent à côté d’un canal. Ils ouvrent leur coffre. La victime est uniquement vêtue d’un caleçon et toujours menottée. Ni une, ni deux, ils l’attrapent avant de la jeter à l’eau, dans un canal.
En s’appuyant sur la géolocalisation du téléphone, les forces de l’ordre sont parvenus à déterminer que la scène avait été filmée à Meaux, et plus précisément à proximité du canal de l’Ourcq.
Les secours sont rapidement intervenus sur place mais ils n’ont trouvé personne
Ils sont immédiatement intervenus sur place mais les deux individus avaient décampé, ne laissant qu’un tas de vêtements derrière eux. Une trentaine de pompiers sont donc intervenus sur place pour ratisser la zone, avec pas moins de 18 plongeurs appuyés à la fois par des bateaux et par un hélicoptère équipé d’une caméra thermique.
Les secours n’ont cependant pas trouvé la moindre trace de la victime.
En poursuivant leurs investigations, les inspecteurs chargés de l’enquête ont fini par identifier un des auteurs de la vidéo. Il n’en était visiblement pas à sa première blague et ils ont donc compris qu’il ne s’agissait que d’un canular de mauvais goût.
Les policiers ont rapidement identifié les deux autres suspects et les trois hommes ont été arrêté au début de la semaine. Ils ont été condamnés par le tribunal de Meaux mercredi. Le premier d’entre eux, celui qui était connu des services de police, a été condamné à dix mois de prison, dont deux ferme. Ses acolytes s’en sortent mieux puisqu’ils écopent d’une peine de six mois de prison avec sursis.
En attendant, le préjudice a été évalué à 32 000 €.