
Incroyable découverte, l’impression 3D des comprimés réinventée et améliorée
Au départ, les imprimantes 3D ont été conçues pour modéliser les objets rencontrés dans la vie courante. Cependant, avec les défis de plus en plus en plus grandissants de la science, il a fallu adapter cette technologie à d’autres usages. C’est ainsi que des chercheurs ont inventé un nouveau moyen plus rapide et efficace de produire en série des comprimés de toute sorte avec une imprimante 3D.
En effet, ce procédé se base sur l’utilisation d’une résine dissoute dans un produit chimique photoréactif. Par la suite, le comprimé est imprimé couche par couche, puis activé par la lumière pour solidifier la résine par polymérisation. Toutefois, cette pratique coagule différemment chaque couche de la pilule imprimée et il a donc fallu réagir.
Le Dr Alvaro Goyanes, co-auteur principal intervenant à l’UCL School of Pharmacy, FabRx puis à l’Universidade de Santiago de Compostela a pris part à l’étude. Les résultats ont été publiés dans la revue Additive Manufacturing.
La photopolymérisation en cuve, un concept qui a été réinventé
Le principe de base de cette approche a posé un problème de taille pour la production en chaine des comprimés fabriqués par les imprimantes 3D. En effet, la modélisation en couche par couche traditionnelle des pilules entrave le processus de polymérisation uniforme du comprimé, ce qui endommage la structure du médicament.
Ainsi, pour contourner cet obstacle, les chercheurs ont opté pour une technique ingénieuse scindée en deux étapes distinctes et résolvant ainsi deux contraintes majeures. En premier lieu, ces derniers ont opté pour une impression en un seul bloc des comprimés pour une polymérisation uniforme. Ensuite, ils ont projeté, sur les pilules obtenues précédemment, plusieurs images de l’objet original vu sous différents angles.
De ce fait, la quantité de lumière reflétée s’accumule progressivement, jusqu’à ce qu’elle atteigne un point où la polymérisation se produit. En outre, en ajustant l’intensité de la lumière à différents angles et chevauchements, tous les points de l’objet 3D se solidifient simultanément.
Une technologie déjà répandue et des perspectives innovantes
Des laboratoires ont déjà développé des polypilles imprimées en 3D pour aider les personnes qui ont besoin de prendre plusieurs médicaments chaque jour. De plus, des pilules avec des motifs braille pour aider les malvoyants ont aussi été produites. Au vu des résultats plus que prometteurs de leurs tests, ces chercheurs entrevoient des utilisations plus généralisées de leur création.
« Les médicaments personnalisés imprimés en 3D évoluent à un rythme rapide et atteignent la clinique. Pour correspondre à l’environnement clinique en évolution rapide, nous avons développé une imprimante 3D qui produit des tablettes en quelques secondes. Cette technologie pourrait changer la donne pour l’industrie pharmaceutique. »
Dr Alvaro Goyanes, co-auteur principal intervenant à l’UCL School of Pharmacy, FabRx puis à l’Universidade de Santiago de Compostela
SOURCE : MIRAGENEWS