Incroyable ! La soie d’araignée pour la chirurgie et les emballages alimentaires

La soie d’araignée serait un matériau de choix pour la chirurgie et les emballages alimentaires. C’est ce qu’a conclu une étude menée par des chercheurs de l’Institut SCAMT de l’ITMO. Ces derniers ont travaillé avec des confrères de l’Université des Sciences de Suède.

Une toile d’araignée

Comme indiqué dans le rapport de Nanowerk, les chercheurs ont eu recours à la microscopie à force atomique et à celle électronique à balayage. Ces différents outils ont permis de mettre en évidence certaines choses. Il semblerait que la soie d’araignée soit adhésive, résistante et rugueuse. C’est la soie de l’araignée Linothele fallax qui a spécifiquement été étudiée en laboratoire.

Des toiles qui pourraient guérir des blessures

Les chercheurs ont recouru à plusieurs substances, comme l’eau, l’éthanol et le DMSO (diméthylsulfoxyde), pour connaître les propriétés de la soie. Les tests en laboratoire ont révélé la présence de graisses insaturées dans les échantillons prélevés.

Conclusion : cette soie pourrait faire office d’antibiotiques de qualité. Adieu, les antibactériens toxiques ! Si tout se passe comme prévu, la soie sera la base des médicaments de demain. Il serait possible de l’utiliser pour guérir les blessures ou pour recouvrir les implants.

Cependant, la soie ne peut pas se substituer entièrement aux antibiotiques classiques. C’est l’information apportée par la co-auteure de l’étude, Anastasiia Kriuchkova. En outre, étant donné que la soie ralentit la reproduction bactérienne, elle pourrait être employée comme revêtement d’implants.

Des matériaux de choix pour les emballages alimentaires ?

Le rapport publié dans Biomacromolecules informe sur les différentes expériences réalisées par les chercheurs pour modifier les propriétés de la soie. Alors que le DMSO avait presque entièrement éliminé les globules de la soie, la rendant plus lisse et adhésive, l’éthanol et l’eau n’avaient aucun impact sur celle-ci.

Aussi, ils ont observé que les plantes restaient plus humides lorsqu’ils étaient emballés dans de la soie d’araignée naturelle. De ce fait, les produits protéinés étaient restés frais plus longtemps. En revanche, les études sur « les produits alimentaires d’origine animale ou végétale » ne fournissent pas encore de résultat concluant, selon Kriuchkova.

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Bref, malgré ses nombreux atouts, la toile d’araignée ne peut constituer un emballage alimentaire rentable. En effet, il est impensable de produire de la soie d’araignée en quantité suffisante.

Il est indéniable que la science a fait une découverte majeure. L’araignée produit effectivement une substance de choix pour la chirurgie et l’industrie alimentaire. Toutefois, il n’est pas encore possible d’en produire en grande quantité, ce qui limite ses cas d’utilisation.

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